Le danseur Julien Derradj a raflé la première place à la finale de l’UQAM en spectacle le 27 octobre dernier alors que l’événement était diffusé en direct sur la page Facebook du concours. Normalement tenue en hiver, la finale a dû être repoussée jusqu’à cet automne afin de respecter les mesures sanitaires qu’oblige la COVID-19 en zone rouge.
Les juges Miro, Florence K., Mathieu Aubre et Mila Thé ont avoué s’être entendus à l’unanimité sur la victoire de Julien Derradj qui a présenté son numéro de danse, Les amants. Normalement dansée en duo, l’oeuvre a été adaptée avec brio par l’unique danseur qui a utilisé un veston en guise de métaphore pour une partenaire.
L’étudiant a fait voyager l’auditoire grâce à des mouvements mesurés qui exprimaient cette relation interpersonnelle. Ses gestes, combinés à la musique, ont offert une performance touchante et marquante. Dès les premiers instants, il a su prendre la scène et maîtriser l’espace.
Compositions théâtrale et musicale
La deuxième place est revenue à l’étudiant en journalisme, Florent Maiorana, et sa pièce de théâtre Sous tension, dont il a écrit le texte. Celle-ci repose sur une scène assez simple. Une visite à sa mère hospitalisée, qui l’amène à observer le monde qui l’entoure: la voisine de chambre ou encore le côté « usine à santé » de l’hôpital. Cependant, l’humanité et la bienveillance d’une infirmière illumineront sa journée et peut-être plus encore.
Ce scénario est porté avec adresse par le minimalisme du comédien : tout de noir vêtu, nu pied et se déplaçant peu sur scène. Ses bras et son visage suffisent amplement pour exprimer le texte et les émotions vécues. Le scénario, aux valeurs féministes évidentes, a influencé le discours de l’animateur de la soirée, Hugo Raiche, qui a encouragé le public à témoigner de l’amour aux femmes de leur entourage.
Finalement, la troisième place a été attribuée à l’autrice-compositrice-interprète Marquise Desmarais. Sa voix singulière, forte, présente et émotive peut rappeler celle d’Andréanne A. Malette. La chanteuse a su capter l’attention du public dès les premières notes grâce à son excellent contrôle vocal.
L’artiste a offert deux de ses chansons, soit Bon chat bon rat et Sous la couverture de mon coeur qui ont toutes les deux abordé le sujet de l’amour de diverses manières. Dans la première, elle aborde une relation passée tumultueuse et sa rupture avec des métaphores animalières. Son second titre traite quant à lui d’amour impossible et mystérieux. Les juges ont salué son professionnalisme, la couleur de sa voix et son côté divertissant.
Des gagnant(e)s mais pas seulement
Quatre autres participant(e)s sont venu(e)s prendre part au concours universitaire outre les trois gagnant(e)s de la soirée : le groupe de musique folk traditionnelle Ramzel, le chanteur Jeffrey Plamondon, le groupe rock Les Sarcastiques et l’étudiant en littérature et chanteur Sébastien Côté. Les Sarcastiques ont amené une énergie rock qui faisait quelque peu défaut à cette soirée, qui semblait s’étirer dans un voile de calme et de douceur. Avec leurs textes ironiques et leur style qui déménage, le trio a offert une performance plus qu’agréable.
Pour permettre aux juges de délibérer suite à ces sept performances, l’humoriste Charles Pellerin, qui a assuré la première partie de Jay Du Temple en janvier dernier, a pris d’assaut la scène. Il a souligné l’ironie d’avoir été au Centre Bell devant 10 000 personnes au début de l’année pour finir celle-ci avec un spectacle devant uniquement sept technicien(ne)s masqué(e)s. Certes, un spectacle d’humour sans rires en écho sonne quelque peu étrange, mais Charles Pellerin a su relevé le défi avec ses blagues anecdotiques.
La 15e édition d’UQAM en spectacle était animée d’une main de maître par l’étudiant en journalisme Hugo Raiche. Son animation teintée d’humour a fait sourire plusieurs fois, même si l’absence de public et de réaction en direct dérangeait quelque peu. L’animateur a permis une transition fluide et agréable entre chacun des numéros qui avaient été préalablement enregistrés, COVID-19 oblige.
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