7 questions à Swingin’ Utters

Crédit photo: Alan Snodgrass

Le groupe punk Swingin’ Utters, originaire de la Californie, était de passage à l’Olympia le 30 novembre dernier, dans le cadre d’une tournée nord-américaine aux côtés de Lagwagon. Témoins de l’évolution de la scène punk depuis leurs débuts dans les années 1980, deux des membres du groupe, Darius Koski et Johnny «Peebucks» Bonnel, ont pris le temps de répondre aux questions du Montréal Campus.

Que devrait-on savoir sur Swingin’ Utters?

Darius: On est dans le business depuis plus de 20 ans et on est un band depuis près de 26 ans. Depuis la majorité de ce temps nous sommes avec le label Fat Wreck Cords. Pour l’instant on est cinq membres mais sur les tournées nous sommes habituellement quatre puisqu’un de nos guitaristes ne peut pas toujours être libre en raison de son emploi.

Ce n’est pas la première fois que vous êtes de passage à Montréal, comment trouvez-vous la ville?

Johnny: La foule est incroyable, toujours très réceptive. On n’a jamais eu de mauvais moment et je reviendrais n’importe quand.

Darius: J’adore la ville, elle est incroyable et les fans sont aussi très cool.

Vous avez pris une pause d’enregistrement durant presque sept ans et maintenant vous êtes de retour. Qu’est-ce qui vous a motivé à recommencer?

Johnny: Dès que nos enfants ont atteint un certain âge où c’est plus facile pour nous de partir et ils comprennent davantage pourquoi on doit partir pour telle ou telle tournée. On a eu des rencontres de groupe où on a décidé de recommencer à enregistrer. C’était reparti!

Trois albums en quatre ans, on peut certainement appeler ça un retour en force, comment ça c’est passé exactement? Comment faites-vous pour vous renouveler?

Darius: Oui c’est vrai! On espère continuer comme ça en fait mais je ne veux pas forcer les choses. On a des chansons aussi pour les prochains mois et on verra ce qu’on en fait, mais on espérait réellement faire ça et continuer dans la même voie. Depuis qu’on est un band, on est tellement influencé par tout ce qu’on écoute qu’on souhaite l’intégrer dans notre musique. Je pense que c’est justement ce qui fait notre particularité c’est qu’on souhaite incorporer différents styles à nos chansons.

Johnny: Ça toujours été un défi pour nous de faire des albums qui ne sonnent pas comme le dernier et on est toujours partant pour le faire. Je dirais que ça se fait naturellement que ce soit en écoutant la télévision, des films ou d’autres sortent de musiques et en essayant de le mixer avec ce qu’on fait. Artistiquement, c’est comme essayer d’avaler tout ça puis de le revomir.

Darius: En passant, moi je ne revomi rien, c’est juste lui qui fait ça (rires).

Dans un optique plus général, comment le punk a évolué depuis vos débuts, selon vous? Car il faut le dire, c’est très rare de voir des groupes durer aussi longtemps sur cette scène.

Johnny: En fait, je ne me suis jamais arrêté à penser qui sont les gens devant moi quand je joue.

Darius: C’est vrai, mais en même temps c’est sûr que la scène a vraiment changé depuis nos débuts. Tu vois, il y avait des bands comme Green Day ou The Offspring avant qui ont complètement tout changé. Personnellement, je pense que par après, il y a une poignée de groupes merdiques qui sont apparus et qui disent jouer du punk parce qu’ils ont des tatouages et qu’ils chialent sur des sujets de l’heure. C’est facile aujourd’hui de sortir un album punk tout simplement parce que ça n’a plus rien à voir avec cette musique, que ce soit par rapport à la façon dont ils chantent ou encore leurs mélodies. En même temps, Johnny a raison dans le sens ou il y a toujours eu une scène et de bons bands qui gardent l’essence des débuts.

Quand tu parles des groupes merdiques qui s’identifient au punk, on ne peut que penser aux différents courants des dernières années comme le emo ou encore le skate punk où les bands ont généralement une durée de vie vraiment courte. Qu’est ce qui fait que vous êtes encore en piste et pas eux?

Darius: Je pense que c’est de la chance simplement. C’est dur de trouver des gens avec qui on est près a rester aussi longtemps surtout lorsqu’il s’agit de faire des tournées. Sur la route, quand tu es avec eux tout le temps et tout devient plus énervant. Il y aussi qu’avec l’âge on s’assagit. Il m’est arrivé de voir des groupes jouer des poings avec leurs fans! Ça ne fait pas de longues carrières.

Johnny: Tous les bands de Fat Wreck Cords avec qui ont a fait des tournées sont vraiment cool avec un bon sens de l’humour et un peu family oriented. C’est le style de la boîte. Mais on va dire que c’est de l’amour et de la chance.

Et maintenant, qu’est-ce qui vous attend après cette tournée? Des préférences par rapport aux destinations?

Darius: Après cette tournée, on en a une autre de prévue en Europe en mars et en février et au printemps prochain on prévoit refaire les États-Unis.

Johnny: Perso, je n’ai pas vraiment de préférence, mais j’apprécie beaucoup plus l’Europe. Ils ont l’habitude de mieux traiter les humains en général. Ok, on va dire les artistes. De toute façon, tout ce que je veux c’est voir le monde. Déjà on en a vu beaucoup plus que la moyenne, mais ça reste une bouchée seulement. On se compte chanceux quand même. Tu vois, encore la chance, toujours la chance.

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