La lumière au fond du bol

La cuisine populaire Ras-le-bol a déposé le 17 novembre dernier sa demande pour devenir un organisme officiel visant à obtenir ses propres locaux pour cuisiner. L’organisme pourra ainsi continuer à offrir une alternative gratuite et végétalienne  aux étudiants.

Après une longue négociation avec l’administration, c’est quasi-chose faite, le Ras-le-bol sera un organisme reconnu. Soulagement attendu pour les bénévoles de l’organisation qui avaient à se déplacer jusqu’à la cuisine de People’s Potato à l’Université de Concordia pour préparer la nourriture. «Si tout se déroule bien, en décembre nous serons reconnu et nous pourrons commencer l’aménagement de la cuisine cet hiver», explique une des bénévoles du Ras-le-bol, Béatrice Venne. «Des rénovations vont se faire dans le sous-sol d’Hubert Aquin, poursuit-elle. On ne peut le faire pendant la session active, il faudra attendre encore quelques mois avant de s’implanter définitvement dans le territoire Uqamien».

L’avenir s’ouvre donc sur un nouveau jour pour cette initiative lancée en novembre 2012. Au début de sa création, le Ras-le-bol était seulement toléré par l’administration, ce qui pouvait provoquer des tensions avec la présence de gardes de sécurité lors des événements. Cette angoisse s’efface peu à peu avec la reconnaissance imminente des autorités universitaires,. L’ambiance était d’ailleurs à la fête, le 20 novembre dernier, où encore plus de 200 personnes s’étaient déplacées, selon les organisateurs, tout cela sous le rythme d’un band festif.

Le menu, toujours varié, comprend habituellement une soupe froide, une salade, un aliment protéiné et un dessert. L’idée de voir cette alternative s’implanter solidement et quotidiennement à l’UQAM en fait rêver plus d’un. «Le choix de nourriture que nous proposons n’existe pas dans les environs, croit Béatrice Venne. Un menu végétalien et sain, c’est une vitalité qui ferait du bien aux étudiants».

En plein essor

Le Ras-le-bol suscite une effervescence auprès de la communauté uqamienne depuis sa création. La réappropriation de l’espace universitaire ou encore la remise en question de la valeur marchande de la nourriture sont les idées qui reviennent le plus souvent dans les discussions. Pour les universitaires fréquentant le Ras-le-bol depuis quelques mois, comme Julien Gagnon-Ouellet, étudiant en premier cycle de science politique, l’événement est avant tout un espace de socialisation. «Tout le monde est fatigué de sa semaine le jeudi soir. Mes cours passent plus vite quand je sais qu’un bon repas m’attend après», affirme-t-il.

Bien que sur un bon élan, la cuisine populaire a toujours besoin de nouveaux bénévoles. L’objectif de servir des repas quotidiennement ne pourra s’accomplir sans le soutien d’une grande partie de la communauté étudiante. D’ici à ce que l’aménagement de la nouvelle cuisine se termine, les rassemblements se poursuivront tous les jeudis soirs dès 17h30 au 2e étage du pavillon Judith-Jasmin.

Crédit photo : Facebook Ras-le-bol

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