Mars. Le mois de l’année qui me fait espérer que le printemps se déniaise et nous revienne avant le temps. Malgré les prévisions pessimistes d’Environnement Canada, le printemps s’annonce chaud. Politiquement chaud, c’est-à-dire. Nicolas Marceau n’avait pas encore déposé son budget que l’ASSE annonçait déjà une manifestation nationale le 3 avril prochain dans les rues de Montréal. Cette fois, c’est pour protester contre l’austérité gouvernementale que les étudiants battront le pavé. Des mandats de grève seront bientôt à l’ordre du jour des assemblées générales de nombreuses associations étudiantes de la province. Le scénario a comme un air de déjà vu.
Il y a deux printemps, la grève battait son plein. Il faisait chaud au Québec. La fièvre printanière a culminé dans les rues le 22 mars. Une véritable canicule qui a été suivie d’un été pendant lequel les esprits ont bouillonné.
Au printemps dernier s’est tenu le Sommet sur l’enseignement supérieur. Il y avait le boycott de l’ASSE, les promesses du gouvernement, et cette impression de paroles en l’air. Un an plus tard, les projets de Conseil national des universités et de loi-cadre n’ont pas encore éclos. À bien y penser, ils sont probablement morts dans l’œuf. Faut croire que le gouvernement Marois a une charte de la laïcité plus importante à nourrir et qui s’avèrera un capital politique plus gagnant.
Nous en sommes au troisième printemps. Des élections et de nouvelles manifestations pointent à l’horizon. Les pancartes vont se multiplier, les idées vont bourgeonner à nouveau, les drôles d’oiseaux vont se remettre à gazouiller toutes sortes de choses sur le Web. Le cycle recommence. Ça y est, je crois entendre Bélanger. «C’est la plus belle saison de ma viiiiie.»
Camille Carpentier
Chef de pupitre UQAM
uqam.campus@uqam.ca
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