Plusieurs étudiants délaissent bière, vin et spiritueux jusqu’à la fin du mois. Afin de sensibiliser les étudiants aux risques liés à la consommation d’alcool, la fondation Jean-Lapointe organise le Grand Défi 28 jours sans boire pendant le mois de février.
Étudiante en droit, Justine Leblanc a décidé de s’inscrire au défi pour encourager la cause, mais aussi pour limiter sa propre consommation. «Je ne bois pas comme une débauchée, mais c’est sûr que je bois beaucoup avec mes amis habituellement, explique-t-elle. J’économise en ne dépensant rien pour de la bière ou des drinks». Cette obligation de verser au moins 28$ pour le mois l’enchante au lieu de la rebuter. «Mon copain fait le Movember depuis 2 ans et il n’a jamais recueilli de dons, rigole-t-elle. Ça nous oblige un peu à respecter notre engagement et à se rappeler pourquoi on le fait.»
La consommation d’alcool modérée fait partie des saines habitudes privilégiées par l’initiative. «On trouvait qu’on ne parlait pas assez de cette problématique, donc on a décidé de faire de la prévention auprès des universitaires», explique la responsable, Andrée Dionne. Plusieurs activités sont organisées durant toute l’année pour sensibiliser les étudiants. «Notre mascotte était présente aux initiations, on fait des kiosques, on a des grosses lunettes reproduisant l’effet d’un taux d’alcoolémie trop élevé», énumère-t-elle.
La popularité de 28 jours sans boire surprend même ses organisateurs. «On parle de près de 6500 fans Facebook et surtout 1200 participants, on ne s’attendait jamais à ça», affirme Chantal Pagé, enthousiaste. L’idée d’un tel défi séduit Andrée Dionne et elle considère créer un événement similaire l’an prochain à l’UQAM. «J’aime vraiment ce que la fondation Jean-Lapointe fait présentement, c’est une merveilleuse initiative», soutient-elle.
Réinventer la sensibilisation
Un comité de dix personnes a eu l’idée de créer cette collecte de fonds pour aider l’organisme. «Le comité cherchait une nouvelle façon de toucher sa génération», raconte la conseillère en collecte de fonds de la fondation Jean-Lapointe, Chantal Pagé. Il s’agit de la première année du Grand Défi, mouvement collectif unique dans son domaine. «Nous n’avons pas créé le modèle, mais nous sommes les premiers à combattre l’alcoolisme de cette manière originale», assure-t-elle fièrement.
Chaque personne doit minimalement verser 1$ par jour pour participer au défi. Les recettes recueillies par l’activité serviront à financer la mission de l’organisme. «Ça passe surtout par des ateliers dans les écoles à partir du secondaire, les jeunes entre 12 et 14 ans sont les plus à risque», explique-t-elle. La fondation Jean-Lapointe est également présente dans certains cégeps et universités, mais en moins grande mesure. L’événement se poursuit jusqu’au 28 février et il est possible de faire des dons aux participants sur le site Web de la Fondation.
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