Ils étaient près d’un millier dimanche après-midi à la Place Émilie-Gamelin, à démontrer leur appui à la Charte des valeurs québécoises du gouvernement Marois. La «Charte pour la liberté», ainsi nommée par les manifestants a soulevé bien des passions.
«On se bat pour sauver les immigrés, on est là pour eux et c’est dommage que personne ne comprenne ça parce qu’on ne tente pas d’éliminer la religion, mais de les immuniser contre celle-ci», s’exaspère la manifestante Mélanie Rochon.
L’initiative, née des réseaux sociaux, a pris forme huit jours après la manifestation des opposants au projet. «J’ai invité mes amis sur Facebook à se joindre à la manifestation et ils ont fait de même à leur tour, explique l’unique organisateur de l’événement, Daniel Roy. Dimanche n’était qu’un réchauffement, d’autres rassemblements plus massifs suivront au début octobre.»
La principale revendication des manifestants s’articulait autour de la notion d’«espaces neutres», soit la laïcité des organismes publics. «Il est temps que ces jeunes filles enlèvent leur voile pour créer un espace où elles seraient le plus libres possible», s’irrite la manifestante Odette Elly. Une autre manifestante, Marie-Christine Bouchard, estime quant à elle que la Charte assurera un meilleur avenir pour le Québec. «Je suis là pour les futures générations et pour la liberté de la femme qui est au cœur de nos convictions et de nos valeurs québécoises», affirme-t-elle.
Des slogans comme «oui, oui à la Charte», «la religion à la maison», et «au front, au front, pour l’évolution» se sont faits entendre tout au long de la marche, qui a sillonnée le centre-ville pendant près d’une heure trente.
Plus tôt cette semaine, les internautes contre l’application d’une Charte des valeurs ont ajouté leur grain de sel sur la page Facebook de l’événement. Bien qu’aucun opposant n’ait fait valoir sa position durant la manifestation, l’organisation Amnistie internationale a fait savoir samedi qu’elle jugeait que le projet de Charte limitait les libertés fondamentales des individus.
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