La rentrée universitaire s’est avérée plus complexe qu’à l’habitude pour bon nombre de nouveaux étudiants de l’UQAM cet automne. En pleine mi-session, plusieurs se sont retrouvés sans accès au système Moodle et incapables de se connecter au Wi-Fi de l’université. En communiquant avec le secrétariat, ils ont appris que leurs cours avaient été annulés, car les documents nécessaires à la preuve d’obtention de leur diplôme d’études collégiales (DEC) n’avaient pas été reçus.
À la suite du parachèvement de la session d’hiver à la fin août, bon nombre de cégépiens ont obtenu leurs résultats finaux plus tard qu’à l’habitude. Alexandre Lemay-Roche, étudiant en science politique tout droit sorti du Cégep de Joliette, explique que c’est son établissement collégial qui n’a pas fait parvenir son dossier à temps au ministère de l’Éducation, du Loisir et du Sport (MELS). Par la suite, il reçoit une lettre le 15 novembre qui l’informe de l’annulation de la totalité de ses cours. «En fait, mon Cégep avait tardé à communiquer la sanction au MELS, qui avait tardé à la communiquer à l’UQAM. Tout a été réglé le jour même, car le MELS l’avait finalement fait ce jour-là.»
Pour d’autres, la situation ne s’est pas réglée aussi facilement. Félix L. Deslauriers, nouvel étudiant en sociologie, a dû lui-même se rendre à son Cégep pour obtenir copie de son relevé de notes officiel. «J’ai téléphoné au registrariat de l’UQAM et la préposée m’a fait comprendre que c’était ma responsabilité de présenter mon relevé de notes, se souvient-il. Elle n’a pas du tout apprécié que je lui dise que j’étais en pleine mi-session et qu’il fallait trouver une solution pour que j’aie rapidement accès aux ressources de la bibliothèque et à Moodle.»
Félix L. Deslauriers n’est pas le seul à s’être heurté à la mauvaise humeur des employés de l’UQAM. Caroline Berthelet, récemment diplômée du Cégep de Rosemont, a elle aussi dû transmettre une preuve d’obtention de son DEC au registrariat de l’Université le 12 novembre. «On me dit que j’aurai accès à Moodle et au Wi-Fi dans les 24 à 48 prochaines heures. Mercredi, je n’ai toujours pas accès et j’appelle le registrariat. On me dit qu’on a perdu ma preuve, un document officiel dont je n’avais pas fait une photocopie.» L’étudiante n’a réintégré le système informatique que le vendredi suivant. Entretemps, elle a dû prendre des arrangements avec ses professeurs puisqu’elle devait remettre des travaux sur Moodle au cours de la semaine. «Les professeurs ont été très compréhensifs, mais les employés du registrariat très désagréables, déplore-t-elle. On m’a accusée de ne pas avoir retenu le kiosque auquel je suis allée porter ma preuve et de ne pas me rappeler de la dame qui m’a servie.»
La porte-parole de l’UQAM, Jenny Desrochers, confirme qu’il y a eu plus de cas d’étudiants expulsés automatiquement du système informatique de l’Université cet automne. Le décalage des sessions collégiales et universitaires conjugué à une mécompréhension des dates butoirs de dépôt des preuves d’études collégiales par les étudiants et les Cégeps pourraient avoir été en cause. «Nous faisons face à des circonstances exceptionnelles, rappelle Jenny Desrochers. Les dates limites pour remettre les preuves d’obtention du DEC sont restées les mêmes qu’à l’habitude et les Cégeps ont tardé à nous transmettre les documents.»
Jenny Desrochers indique par ailleurs que la session d’automne 2012 a nécessité une gestion supplémentaire pour les employés de l’UQAM, ce qui peut expliquer l’impatience de certains. «Tous les horaires de la session d’hiver ont dû être refaits à la main. La rentrée a demandé une gestion au cas par cas et plus de dialogue et d’énergie de la part des employés.» Selon la porte-parole, la situation serait maintenant réglée pour tous les étudiants dont les cours avaient été annulés.
Crédit photo: Annabelle Caillou
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