Alliances en vue d’une grève générale illimitée

La Fédération étudiante universitaire du Québec (FEUQ) entend collaborer avec la Coalition large de l’Association pour une solidarité syndicale étudiante (CLASSE) dans sa lutte contre la hausse des frais de scolarité. C’est ce qu’a annoncé Martine Desjardins, présidente de la FEUQ, ce matin lors d’une conférence de presse aux côtés de son homonyme collégial, Léo Bureau-Blouin, président de la Fédération étudiante collégiale du Québec (FECQ).

Léo Bureau-Blouin s’est dit prêt à reprendre les pourparlers avec la CLASSE «pour arriver à leurs fins». De son côté, Martine Desjardins prévient qu’il ne faut pas soulever de conflits datant de 2005. «Nous n’avons pas la même vision, mais nous nous rallions à une cause commune. Il faut passer au delà des évènements de 2005.»

La FEUQ et la FECQ prévoient augmenter les moyens de pression contre le gouvernement, en passant par la grève générale illimitée et de nombreuses actions quotidiennes prévues lors de cette période. Les militants seront encouragés à occuper les lignes téléphoniques des députés libéraux ou encore à manifester devant leurs bureaux. «Les associations membres de la FEUQ sont toutefois libres d’afficher leurs impulsions», prévient Martine Desjardins. Les deux fédérations étudiantes se sont données comme objectif de rallier le plus d’associations possible en vue de la prochaine manifestation, prévue pour le 22 mars prochain.

 

Zone grise

De son côté, la CLASSE tenait un congrès cette fin de semaine à l’Université Laval. La rencontre avait pour but de consolider la Coalition, selon le responsable des communications de l’ASSE, Gabriel Nadeau-Dubois. Concernant la cotisation de l’Association facultaire étudiante de science politique et droit de l’UQAM, son utilisation pour la mobilisation à la CLASSE reste floue. «Il faut attendre la totalité des dons avant de se prononcer sur son utilisation», soutient-il.

La FEUQ indique pour sa part que le montant cotisé par ses associations membres sera redistribué. Advenant une grève générale illimitée, chaque faculté établirait son propre budget. Cependant, une partie du montant serait gérée par la FEUQ grâce aux cotisations qu’ils perçoivent déjà. «Une partie des fonds serait mise de côté pour être investie dans les différents services aux étudiants, ou encore pour défendre les droits des étudiants, explique Martine Desjardins. Il ne faut pas oublier qu’on doit débourser pour tout le matériel associé à la grève et aux manifestations, comme les affiches, la location de camions et bien plus.»

Une action de perturbation organisée par la CLASSE  aura lieu le 27 janvier 2012 à 9h, à la place Émilie-Gamelin. La FEUQ invite ses associations membres à organiser des actions symboliques contre la hausse des frais de scolarité le 31 janvier durant la journée.

Photo: Courtoisie de la FEUQ

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