À chaque premier jeudi du mois, le café-bar l’Escalier accueille les soirées Art-culture du Cercle des premières nations de l’UQAM (CPN). Le groupe agréé organise des événements culturels afin de promouvoir la culture autochtone des Amériques à travers la chanson, la poésie et les arts visuels.
Le CPN collabore avec le Réseau de la communauté autochtone de Montréal afin d’offrir ces prestations mensuelles. Le 2 décembre prochain, l’artiste Kathia Rock se produira avec d’autres artistes invités. La jeune innue, qui s’est exilée à Montréal pour vivre de son art, compose ses chansons dans sa langue maternelle autochtone.
Chaque mois, une période de micro-ouvert entre les performances laisse également place aux artistes de la relève autochtone. «À chaque mois, nous lançons un appel aux artistes des communautés autochtones et de l’Université, explique Gustavo Zamora Jiménez, coordonateur du CPN. D’habitude, nous avons un groupe connu et un autre qui tente de faire sa place dans le milieu artistique.» Selon le CPN, 250 personnes assistent à ces soirées gratuites, le temps de prendre un verre ou de découvrir plus longuement les productions.
Préservation culturelle
Dany Bacon, qui s’est produit lors de la dernière soirée Art-culture, croit que l’exode rurale des étudiants ne doit pas les éloigner de leurs racines ancestrales, d’où l’importance de démonstrations culturelles comme les soirées Art-culture. À l’instar de l’artiste, les jeunes autochtones qui désirent compléter leurs études doivent souvent quitter leurs réserves pour s’établir en ville. «Comment est-ce qu’un jeune peut compléter un baccalauréat tout en apprenant à vivre une partie de l’année dans les bois? C’est impossible», croit Dany Bacon.
Les habitués du groupe agréé se réunissent chaque jeudi soir au Centre d’amitié autochtone pour échanger à propos de leurs arts. «Cela permet des échanges entre les membres de la communauté», se réjouit le président du Comité, Éric Pouliot. Tambours et chants traditionnels résonnent dans les murs du 2001, Boulevard Saint-Laurent. «Depuis que j’ai appris l’origine montagnaise de ma grand-mère, je m’implique beaucoup plus. Mon frère et moi sommes en train d’apprendre les rudiments de la langue», explique l’étudiant.
Regroupant environ 15 membres, le recrutement pour le CPN est parfois difficile. «Les renseignements personnels sont confidentiels, donc aucun comité ne peut solliciter des étudiants en se basant sur leur origine ethnique», affirme Éric Pouliot. Ce dernier prépare présentement des sondages qui seront envoyés aux jeunes de différentes réserves afin de connaître le nombre d’étudiants autochtones qui songent étudier à l’UQAM.
La prochaine édition de la soirée Art-culture aura lieu à l’Escalier, jeudi le 2 décembre à 21h. L’entrée est gratuite.
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