Deux autres associations étudiantes s’affilient à la CRUES

L’Association facultaire étudiante des arts (AFEA) et l’Association des étudiantes et des étudiants de la Faculté des sciences de l’éducation (ADEESE) s’affilient à la Coalition de résistance pour l’unité étudiante syndicale (CRUES). Ce sont 3 $ de la cotisation de chaque membre de ces associations qui seront prélevés pour financer ce regroupement.

La proposition d’affiliation de l’AFEA à la CRUES a été adoptée à l’unanimité le 4 avril dernier lors de son assemblée générale annuelle.

Pour ce qui est de l’ADEESE, la décision a été prise par référendum. La consultation s’est déroulée du 28 février au 5 mars et s’est prolongée jusqu’au 15 mars, faute de quorum. Les membres ont voté en faveur de l’affiliation à la CRUES à 84 %. Quelque 231 personnes ont exercé leur droit de vote.

L’AFEA et l’ADEESE se joignent ainsi aux autres associations facultaires uqamiennes déjà membres de la CRUES, soit l’Association facultaire étudiante des sciences humaines (AFESH) et l’Association facultaire étudiante de science politique et droit (AFESPED). 

« Depuis près de cinq ans, l’ADEESE travaille à mettre sur pied […] la CRUES, [qui] pourrait être un véhicule pour porter nos revendications sur la scène nationale, entre autres [pour] tout ce qui touche la salarisation des stage », peut-on lire dans un courriel de l’ADEESE envoyé à ses membres le 23 février dans le cadre du référendum.

Les membres de l’AFEA et de l’ADEESE paient respectivement 30 $ et 25 $ de cotisations par session. À partir de l’automne prochain, 3 $ de ces montants seront envoyés à la CRUES.

L’AFEA et l’ADEESE ont refusé les demandes d’entrevue du Montréal Campus. 

Une coalition pas si nouvelle

Fondée en février 2023, la CRUES est une organisation syndicale qui regroupe une trentaine d’associations étudiantes collégiales et universitaires. Elle prône un syndicalisme de combat, c’est-à-dire un syndicalisme qui place les moyens de pression au cœur de sa pratique.

« La CRUES vise à défendre les intérêts […] des personnes étudiantes par la construction et le maintien d’un rapport de force permanent face à l’État et à l’élite économique », indique le regroupement sur son site web.

Dans le cadre de sa campagne annuelle pour la salarisation de tous les stages, la CRUES a organisé trois jours de grève et diverses manifestations à travers le Québec entre le 25 et le 29 mars.

La CRUES est née des cendres de l’Association pour une solidarité syndicale étudiante (ASSE), qui a été dissoute en 2019. L’ASSE et sa Coalition large, la CLASSE, s’étaient retrouvées aux premières loges des manifestations du printemps 2012 contre la hausse des droits de scolarité, avec un certain Gabriel Nadeau-Dubois comme co-porte-parole. À l’époque, cette association étudiante était considérée comme l’une des plus militantes au Québec.

Même si la CRUES admet embrasser la plupart des principes de l’ASSE, l’organisation tient toutefois à préciser qu’elle préfère une approche plus inclusive. « Il y avait un certain mépris [au sein de l’ASSE] pour les étudiant(e)s racisé(e)s, allophones ou anglophones », écrit la CRUES sur son site Internet par rapport à ce qui aurait conduit, entre autres motifs, à la dissolution de l’ASSE.

Des membres « honorifiques »

Certaines associations modulaires ou départementales de l’UQAM se sont jointes à la CRUES de manière « honorifique ». C’est le cas de l’Association étudiante des cycles supérieurs de sciences politiques et de droit ainsi que de l’Association générale des étudiants et des étudiantes de premier cycle de géographie et de l’Association des étudiants et étudiantes en sociologie du premier cycle de l’UQAM.

Elles ne versent pas de cotisation et n’ont pas de droit de vote, puisqu’elles sont déjà représentées par leur association facultaire, soit respectivement l’AFESPED et l’AFESH. Par courriel, le Conseil exécutif de la CRUES explique qu’il serait incohérent de faire l’inverse : « Ça reviendrait à faire payer une cotisation deux fois à [ces] membres en échange d’un deuxième vote. » La CRUES précise toutefois que ces associations disposent symboliquement d’un droit de proposition, puisqu’elles ont signifié un intérêt à participer aux instances de la coalition.

Si une association modulaire ou départementale souhaite s’affilier au regroupement sans être représentée par son association facultaire, elle sera considérée par la CRUES comme un « membre à part entière », avec un droit de vote et des cotisations à payer. « La raison pour laquelle ça fonctionne ainsi, c’est que la CRUES cherche à composer avec des réalités politiques qui sont différentes dépendamment des campus », justifie le Conseil exécutif.

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