Les élections s’invitent chez les étudiants

Le Nouveau Parti démocratique (NPD) combattra la précarité d’emploi chez les jeunes en réduisant le nombre d’heures nécessaires pour accéder à l’assurance-emploi. Les libéraux créeront 40 000 emplois d’été afin d’atténuer lendettement étudiant. La jeunesse a été au cœur d’un débat sans couleur organisé par Choq.ca où les quatre partis présents se sont entendus, en l’absence du Parti conservateur, sur importance de la science au cœur des décisions politiques.

C’est devant une maigre foule à l’image du désintéressement des jeunes envers la politique que les représentants des quatre différents partis politiques proposent des solutions au cynisme politique ambiant. «Les jeunes sont connectés [..], c’est essentiel de savoir utiliser ces outils-là. Il faut parler différemment aux jeunes.», mentionne le candidat du Parti vert, Cyrille Giraud.

Le débat a donné lieu à des échanges cordiaux et parfois même consensuels. À la question du public demandant une reconnaissance du génocide culturel autochtone, tous répondent: oui. Avec la même ferveur, les quatre candidats dénoncent le saccage au niveau de la recherche scientifique entamé par les conservateurs. Il était déplorable selon eux qu’aucun représentant du Parti conservateur ne soit présent pour justifier leurs actions.

Combattre la pauvreté étudiante

Avec un taux de chômage chez les jeunes qui représente plus du double du taux de la population active, la candidate du Parti libéral dans Laurier-Sainte-Marie Christine Poirier offre de réduire la pauvreté chez les jeunes en instaurant une allocation pour les familles. Tout comme le NPD, Christine Poirier amendera le Code du travail pour mieux encadrer les stages non rémunérés. «Ça accentue les inégalités en favorisant les jeunes mieux nantis», relate la candidate libérale. Pour sa part, Matthew Dubé, candidat pour le NPD dans Beloeil-Chambly, veut s’assurer que les stagiaires aient les mêmes droits que les employés. Ils ne devraient pas remplacer les employés payés, selon lui.

Oléoduc non, mais oui

Sur le sujet du projet d’oléoduc Énergie Est, les deux partis plus près du pouvoir, soit le NPD et le Parti libéral, n’ont pas fermé la porte à une éventuelle adhésion. Toutefois, sans une acceptation sociale, une évaluation environnementale solide et des retombées économiques, les deux partis refuseront. Cette prise de position inquiète le Parti vert. «Voter pour un parti qui ne se positionne pas clairement contre l’oléoduc, c’est mettre en danger notre eau potable, notre santé», martèle Cyrille Giraud candidat dans Laurier-Sainte-Marie.

Libre-échange à renégocier

Le Parti vert propose la responsabilisation individuelle de l’achat local tandis que les libéraux visent le libre-échange pour accroître la prospérité de l’économie. Les intérêts économiques du Québec ont été bafoués dans la foulé des accords de libre-échange avec l’Europe et l’Asie selon le candidat du Bloc québécois dans Longueuil-Charles-Lemoyne, Philippe Cloutier. «Il y a quelque chose de plus profond dans le sacrifice de la gestion de l’offre. Pourquoi on l’a sacrifiée ? C’est parce que c’est un système qui avantage principalement les producteurs québécois» explique Cloutier. Quant au NPD, le Partenariat transpacifique sera déchiré advenant son élection. «Il faut s’attaquer à ça et se tenir debout», tranche Matthew Dubé. Le Parti libéral, lui, prend une position plus «responsable» et promet d’analyser l’entente et d’amener les modalités afin de les débattre au parlement.

Ceux qui désirent entendre en entier le débat organisé par Choq.ca pourront y accéder sur le site de la radio de l’UQAM ainsi qu’en version télévisuelle à seizeneuf.tv.

Photo : Marie-Josée Paquette Comeau

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