D’une idée à un nouveau genre

Montréal Campus: Pourquoi faire un film à partir d’une pièce jouée en 2012 à l’Espace Go?

Luc Bourdon:  On voulait témoigner d’abord et avant tout du travail de mise en scène, de texte, de jeu des acteurs qui avait été réalisé par Alice Ronfard, Évelyne de la Chenelière et toute l’équipe. Mais on s’est vite rendu compte, au moment du premier montage, qu’on faisait plus un film qu’un témoignage.

MC: Pouvez-vous me parler des conditions dans lesquelles le film a été réalisé?

LB: C’était la fin des représentations de la pièce et il n’était pas encore question de la reprendre, même si elle avait eu un bon succès. On a été chanceux que les acteurs soient libres pour deux jours et qu’ils aient envie de venir refaire ce texte. C’était une aventure très simple et très libre, où on n’avait pas de moyens financiers, mais toute l’essence d’un plateau de tournage.

MC:Le film est très simple dans son esthétique. Est-ce un choix ou une obligation?

LB:Témoigner du travail théâtral impliquait qu’on reste dans le même lieu, avec les mêmes acteurs, les mêmes costumes, la scène devenant le cadrage de la caméra.

MC:Pourquoi un extrait d’une entrevue avec Marie Cardinal est-il ajouté au début du film?

LB: Cette entrevue vient donner un éclairage complètement nouveau sur le texte d’Évelyne de la Chenelière. Entrer dans ce texte-là de but en blanc, sans mise en contexte, me chicotait depuis plusieurs mois lorsque Catherine Van Der Donkt m’a proposé d’ajouter quelque chose au début. Dès le lendemain, j’ai fait une recherche et j’ai trouvé cette entrevue qui me faisait redécouvrir Marie Cardinal, ma belle-mère et amie pendant longtemps, mais surtout sa parole, sa vigueur, son intelligence, son humour, son sens de la répartie… Son bagout pis son front de boeuf.

Une vie pour deux, de Luc Bourdon et Alice Ronfard, Québec/Canada, 75 min.

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