Romane Bonenfant et l’art d’avoir plusieurs fers au feu

Beau temps, mauvais temps, pandémie ou blessure, l’athlète de l’UQAM Romane Bonenfant s’assure que sa cinquième année d’étude à l’UQAM soit bien occupée. Sa maîtrise en droit est accompagnée d’implications dans des comités étudiants et dans le milieu communautaire, tout en conservant du temps pour une compétition mondiale de cheerleading. 

La future avocate est admise à l’UQAM en 2016. Elle sort d’un DEC en théâtre au cégep Saint-Laurent à 19 ans. Indécise entre sa passion pour l’art et celle pour la politique, elle se dirige finalement en droit et fait son baccalauréat en trois ans. Elle en est maintenant à la deuxième année de sa maîtrise et se prépare pour l’examen du Barreau. 

Bien avant son entrée à l’UQAM, elle voulait faire partie de l’équipe de cheerleading de l’Université, où elle connaissait certain(e)s entraîneurs et entraîneuses: «L’UQAM a toujours été très bonne en cheerleading. C’est une équipe à laquelle je rêvais et l’entraîneuse m’a un peu recrutée », confie Romane.  Alors qu’elle pratiquait le cheerleading à l’école secondaire, elle a été remarquée par l’entraîneuse de l’UQAM qui venait donner des ateliers dans son école. Les valeurs sociales au cœur de l’Université étaient une cerise sur le gâteau pour l’athlète. 

Dans l’équipe des Citadins, elle se démarque par son athlétisme, sa persévérance et son dynamisme. C’est l’opinion de son entraîneuse, Izabelle Bernier, et de sa coéquipière, Sabine Majed. «Romane est une leader positive », explique Mme Bernier. L’entraîneuse souligne qu’elle est aussi «particulièrement dure avec elle-même », probablement parce qu’ils’agit d’une personne cherchant à s’améliorer constamment.

Sabine Majed la décrit comme une joueuse d’équipe par excellence. « Elle est un peu comme ça avec tout le monde, dès qu’il y a des recrues elle va leur parler, les mettre à l’aise et leur donner des conseils », explique sa coéquipière. L’athlète raconte qu’au moment où Romane a appris qu’elle habitait près de chez elle, elle n’a pas hésité une seconde pour lui offrir une place dans sa voiture pour se rendre aux pratiques.

Ensemble, l’équipe s’est distinguée en compétition, terminant en haut du classement lors d’événements mondiaux et en gagnant aux régionaux québécois grâce à leurs bonnes performances à travers la région il y a quatre ans. En 2019, les Citadins gagnent la compétition du Réseau du sport étudiant du Québec (RSEQ). Il s’agit de la seule équipe de cheerleading québécoise, de laquelle la future avocate fait partie, à s’être rendue au Championnat du monde en 2020, où elle s’est classée première. 

L’adaptation à l’inattendue

Les Citadins offrent d’excellentes performances au travers des cinq années de participation de Romane Bonenfant dans l’équipe. Mais celle-ci fait face à un retournement inattendu. En 2017, elle se tord les ligaments du genou. Cette blessure la force à changer totalement sa routine d’entraînement. 

Son entraîneuse précise que malgré ce contretemps, Romane a continué à s’impliquer dans l’équipe et a travaillé fort pour faciliter sa réhabilitation. Elle a continué à assister aux pratiques tout en commençant ses exercices de rémission le plus vite possible  : «C’est quand même un très grand signe de résilience d’être blessée, mais d’être toujours là pour l’équipe », explique Izabelle Bernier, qui croit que l’étudiante est bien meilleure depuis sa blessure. 

La coéquipière de Romane, Sabine Majed, explique aussi que, la journée de sa blessure, celle-ci s’est rendue à l’hôpital dévastée de devoir mettre fin à son année sportive. Elle est cependant rapidement redevenue optimiste en envoyant une vidéo  d’encouragement à son équipe dès son arrivée à l’hôpital. 

«Dans le jus»

Hors des implications sportives, l’étudiante-athlète se dévoue dans d’autres domaines. Romane Bonenfant carbure à la pression. Durant ses cinq années d’étude, neuf à quinze heures était dédiée à l’entraînement chaque semaine. Elle a participé au conseil d’administration du Club des Citadins pendant plusieurs sessions. Dernièrement, elle s’est impliquée à la clinique juridique de Service d’aide légal pour victimes d’abus sexuels (SALVAS) de l’UQAM.

Malgré les conditions particulières de la pandémie, ses progrès en droit ne s’arrêtent pas. Son stage avec l’avocat Michael Lessard le démontre bien. Sous la tutelle du professionnel de la loi, Romane rédige des résumés de jugement juridique pour le  blogue du Jeune Barreau. Me Lessard la décrit comme une femme remplie « d’une grande curiosité » et «d’empathie », deux qualités qui, selon lui, vont la mener loin. 

Malgré le fait que les difficultés du confinement peuvent rendre l’implication plus difficile, Romane Bonenfant trouve toujours de nouvelles façons d’être «dans le jus ». Celle-ci travaille déjà dans le droit en montant des dossiers de cours et en répondant à des questions juridiques. Romane étudie maintenant pour passer son examen à l’École du Barreau. Il s’agit d’un test particulièrement difficile, mais Romane connaît le défi et compte bien mettre toutes les chances de son côté pour le relever.

Mention photos : Romane Bonenfant

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