Le Syndicat des tuteurs et tutrices de la Télé-Université du Québec (STTTU) a déclenché une grève générale illimitée (GGI) lundi soir, et ce dénouement ne sera pas sans conséquence pour ses étudiants et étudiantes.
Après 17 mois de négociations, les représentants syndicaux, les conciliateurs et les conciliatrices du ministère du Travail, de l’Emploi et de la Solidarité sociale et la direction de la TÉLUQ sont toujours dans l’impasse. Une GGI avait été votée à 84 % par les membres du STTTU en novembre dernier.
« Nos membres sont déterminés à aller jusqu’au bout pour obtenir l’estime qu’ils méritent et préserver leur emploi, et aussi pour défendre le modèle d’encadrement de qualité que la direction semble s’acharner à vouloir détruire par tous les moyens possibles », soutient la présidente du STTU, Nancy Turgeon dans un communiqué.
« L’Université est revenue à la table de négociation [vendredi dernier] avec de nouvelles exigences et le retrait de propositions qu’elle avait pourtant annoncées, indique la Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ-CSN) dans un communiqué. En agissant ainsi, l’Université TÉLUQ laisse toujours planer le doute sur la mise à pied de ces enseignantes et de ces enseignants expérimentés. »
Selon la direction de la TÉLUQ, ce serait plus du tiers des 20 000 étudiants et étudiantes qui seraient touché(e)s par le déclenchement de la GGI. « Notre priorité, c’est de limiter les dommages que les étudiantes et les étudiants de l’Université TÉLUQ pourraient avoir et que ce conflit soit réglé en conservant comme première priorité l’accomplissement des personnes étudiant ici », affirme le président de l’Association étudiante de l’Université TÉLUQ, Francis Gauthier.
Dans un courriel envoyé à la communauté estudiantine, la direction de la TÉLUQ reconnaît que « l’encadrement habituel ne peut pas […] être offert pour l’instant et des retards sont à prévoir dans la correction des travaux et des examens. »
La controverse avait frappé la TÉLUQ l’été dernier alors que le ministère de l’Éducation et de l’Enseignement supérieur avait soulevé de « sérieuses anomalies » dans la gestion des contrats accordés à l’Institut MATCI. Ces révélations avaient forcé la suspension du directeur général Martin Noël. Cette gestion avait notamment mené à la mise à pied de nombreux tuteurs et tutrices.
photo: ARCHIVES MONTRÉAL CAMPUS
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