La délégation de l’UQAM a remporté le 5 mars dernier la première place à la 20e édition des Jeux de la communication, mais n’a pas senti tout au long de l’année le support de l’Université qu’elle représente.
Pour cette édition festive, l’UQAM a agi à titre d’hôte pour la compétition dans laquelle s’affrontent huit facultés de communication de différentes universités francophones de l’est du pays. Cependant, la majorité des 14 épreuves, qui se déroulent généralement à l’intérieur des murs de l’université hôte, a dû être effectuée ailleurs. Durant la période de préparation, d’octobre à février, il a même été difficile pour la délégation de se trouver des endroits où se rencontrer. «On nous a coupé l’accès à certains locaux, c’était difficile de recevoir du financement de l’UQAM, […] on avait de la difficulté à avoir un dialogue avec eux, on sentait un peu de mépris tout au long de l’année», raconte l’un des deux chefs de la délégation, Nicolas Tremblay.
Un article sur la victoire de la délégation a été publié sur le site web de l’UQAM, laissant d’abord entendre que l’Université était responsable de l’organisation de l’événement, ce qui a créé la grogne chez les étudiants participants, qui ont commenté plusieurs fois sur les réseaux sociaux pour dénoncer cette erreur. L’UQAM a depuis rectifié le tir et corrigé son article. «C’est un collectif d’étudiants ayant déjà participé qui ont organisé les Jeux de la communication», explique Nicolas Tremblay. L’étudiant en troisième année au baccalauréat en relations publiques déplore que l’université du Quartier Latin rédige seulement des articles sur les Jeux lorsque l’UQAM gagne.
De son côté, la porte-parole de l’UQAM, Jenny Desrochers, a indiqué par échange de courriels que l’Université «a tout de même fourni 12 salles de classe pour permettre aux équipes de préparer les épreuves» durant la compétition qui s’est déroulée du 2 au 5 mars. Cette dernière ajoute que les activités de la dernière journée devaient se dérouler dans la salle Marie-Gérin-Lajoie, mais qu’elles n’ont pu avoir lieu à cause de la grève du SETUE qui était toujours active à ce moment.
Le jeu des nombres
Les chefs de la délégation de l’UQAM, Nicolas Tremblay et Laurence Dupont, se désolent également du montant d’argent que le programme de subventions des projets étudiants leur a octroyé pour l’année qui tire à sa fin. Le comité organisateur des Jeux de la communication et la délégation de l’UQAM ont dû se partager un montant total de 1195$ qu’ils ont choisi de se séparer également en deux. C’est donc un montant de 597,50$ que les deux entités ont reçu au final. «On comprend que l’UQAM soit dans une position financière difficile, ils n’ont pas d’argent, mais dans les éditions antérieures, [seulement] le comité organisateur recevait plusieurs milliers de dollars, comme à Concordia en 2014, renchérit Nicolas Tremblay. Ça fait une énorme différence pour nous, nous avons dû nous tourner vers les associations facultaires et modulaires qui nous ont aidés.»
Selon Jennifer Desrochers, le programme de subvention des projets étudiants prévoit que lorsque l’UQAM est hôte d’une compétition interuniversitaire, un montant maximal de 2000 $ est disponible, à la fois pour le comité organisateur et la délégation. La porte-parole signale qu’en 2015-2016, une diminution de 40,25% a été appliquée sur les montants octroyés en raison du grand nombre de demandes. «En 2014-2015, la délégation de l’UQAM aux Jeux de la communication a reçu 722$. En 2013-2014, elle s’est vue attribuer une subvention de 828$», spécifie-t-elle, à titre comparatif.
Le Montréal Campus a demandé aux autres délégations ce qu’ils ont reçu de leur université respective en terme monétaire, mais aussi si ceux-ci avaient le droit à des privilèges scolaires. Plusieurs d’entre elles n’ont pas voulu se prêter au jeu. La seule à avoir indiqué clairement le montant exact est l’Université de Trois-Rivières, qui a reçu cette année 450$. La délégation de l’Université d’Ottawa a récolté un total de 5500$, montant qui incluait cependant l’argent donné par plusieurs entités, notamment le bureau du vice-recteur, la Faculté des arts, le Département des communications et diverses associations et clubs.
En contrepartie, la délégation de l’Université Concordia souligne qu’elle n’a pas reçu d’aide financière de la part de son université au cours de la présente année, mais seulement de l’association des étudiants de Concordia.
Bien qu’elle n’ait pas voulu spécifier combien elle recevait d’argent exactement de la part de son université, la délégation de l’Université de Sherbrooke a révélé que leurs chefs se font créditer un cours, les Jeux de la communication comptant comme un microstage.
Dans tous le cas, les délégations ont soutenu qu’elles n’avaient aucun problème à louer des locaux pour effectuer leurs pratiques, dans la mesure où des locaux appropriés existent pour répondre à leurs besoins.
L’UQAM a remporté l’or dans les catégories de radio, de production vidéo, d’émission de fin de soirée, de gestion de crise et de gestion événementielle.
Le dernier sacre de l’équipe de l’UQAM aux Jeux de la communication remontait à l’édition de 2014.
Photo: Facebook – UQÀM | Jeux de la communication
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