Les amateurs montréalais de musique électronique n’ont finalement plus rien à envier à leurs confrères canadiens. Le premier album du trio Black Tiger Sex Machine, Welcome To Our Church, est un feu roulant qui livre la marchandise sans complexe.
Parus le 2 février dernier, les 12 titres de l’album sont le produit de multiples efforts de la part des Montréalais Patrick Barry, Marc-André Chagnon et Julien Maranda. Ils ont notamment créé leur propre maison de disque, Kannibalen. L’album regorge de collaborations avec des artistes signés sous cette maison comme Lektrique, Dabin ou Apashe.
Dubstep, electro house et même rap se côtoient de façon ingénieuse dans Welcome to Our Church. C’est le rappeur Husser, du groupe The Posterz, qui donne la touche hip-hop à la chanson Crazies, comme quoi le trio sait mettre la scène montréalaise à profit. Cette dernière n’est pas sans rappeler les collaborations très fructueuses du rappeur Omar Linx avec les producteurs torontois Zeds Dead.
Les textes ne sont pas la grande qualité du l’album et personne n’en sera réellement surpris. Les échantillons utilisés sont toutefois originaux, parfois vintage dans Infected, et même tirés d’opéra dans Armada. Un chanteur reggae, Face-T, fait une apparition dans la chanson Survivor. De quoi rappeler le Bonfire de Knife Party ou Triple Threat de Datsik.
Chaque chanson a son drop explosif, ce qui fournira une bonne heure de matériel au groupe pour faire des prestations devant public. Ça tombe bien, Black Tiger Sex Machine prévoit 45 dates de spectacles de janvier à avril 2016 en Amérique du Nord.
On dit souvent qu’il est important de consommer ce qui se produit localement. Black Tiger Sex Machine offre la possibilité à la famille électronique de Montréal de finalement accomplir cet acte moral. Considérant que des dizaines de milliers de personnes ont fréquenté l’Ile Soniq au parc Jean-Drapeau cet été, la demande existe. Les bass heads de ce monde pourront répondre à l’appel du tigre.
Laisser un commentaire