Gestion participative, intégration des parties prenantes, mobilisation de la communauté et saine gouvernance sont des concepts qu’on nous enseigne en gestion. L’École des sciences de la gestion (ESG) a même pour mantra «entreprendre l’avenir». Dans cet ordre d’idées, on s’attendrait à ce que l’ESG intègre ses concepts dans son fonctionnement.
Malheureusement, force est de constater que la Faculté a manqué une importante opportunité de démontrer l’apport des étudiants à l’institution. En effet, lors du Conseil académique du 21 octobre dernier, la Politique de régie interne de l’ESG a été ouverte. Ce document, qui détermine le fonctionnement des instances de la faculté, a été ouvert pour la dernière fois en 2005. On aurait pu croire que neuf ans plus tard, l’ESG ait un minimum de volonté à revoir ses structures et son mode de fonctionnement. Or, il n’en est rien. D’emblée, les comités se penchant sur les études, la vie académique et l’allocation des ressources sont toujours évacués de toute forme de représentation des étudiants et des chargés de cours. Malgré des propositions faites en ce sens, la direction de l’École s’est systématiquement opposée à intégrer un siège étudiant. Il est surprenant que l’École ne reconnaisse pas l’apport étudiant alors que nous sommes les principaux concernés des décisions prises.
Ce qui est encore plus désolant de cette situation, c’est que l’ensemble de nos propositions est des pratiques courantes dans les autres facultés de l’UQAM. La régie interne de l’ESG fait fi complètement du règlement numéro deux de l’UQAM qui, normalement, devrait primer sur la régie interne de la faculté. Sans compter la politique 48 qui intègre la communauté dans des décisions qui la concernent. Une politique, précisons-le, qui promeut des valeurs de transparence et de saine gouvernance. Or, encore une fois, lorsque les étudiants et chargés de cours ont proposé d’ajouter leurs voix au Comité de régie de l’ESG, ils ont été confrontés à une forte opposition de la direction.
En ce sens, les étudiants et les chargés de cours ont proposé un mode de gestion ouvert intégrant tous les membres de la communauté de l’ESG. Ils se sont butés à un refus catégorique de l’apport constructif qui était offert. La direction de l’ESG a préféré conserver ses comités fermés, composés uniquement de membres de la direction et de directeurs de programme.
Le résultat de ce Conseil académique est déconcertant. Les représentants étudiants se sont frappés à une fermeture sans précédent de l’École. Le mépris que la direction a démontré à travers ses décisions est le symbole même de l’ignorance de l’apport étudiant aux instances et aux décisions, et de manière plus générale au développement de l’École. Cela surprend d’autant plus alors que cette résistance provient d’anciens professeurs maintenant devenus doyens et vices-doyens. Le message ne peut être plus clair: «Faites ce que l’on dit, pas ce que l’on fait.»
Rappelons que les règlements de l’UQAM prévoient la parité entre étudiants et professeurs sur les comités de programme. Comment peut-on alors refuser un siège pour étudiant et un siège pour chargé de cours au sein du Comité de coordination des études, un comité qui traite des enjeux transversaux de l’ensemble des programmes de l’école ?
Nous espérons réellement que l’École fera preuve d’audace et d’engagement en impliquant davantage les étudiants.
Gabriel Boileau, président de l’Association étudiante de l’École des sciences de la gestion (AEESG)
Alexis Bureau-Thibault, président de l’Association étudiante du secteur économique (AESE)
Marie Josée Fréchette, présidente de l’Association étudiante en gestion des ressources humaines (AEGRH)
Francis Bluteau, président de l’Association étudiante des modules administratifs (AEMA)
Philippe Garand, président de l’Association étudiante du baccalauréat et des certificats en comptabilité (AEBCC)
Sophie Louka, présidente de l’Association étudiante en gestion du tourisme et de l’hôtellerie (AEGTH)
Julien Auclair, président de l’Association générale des étudiants en urbanisme (AGEUR)
Arthur Clergerie, président de l’Association étudiante à la Maîtrise en Sciences de la Gestion (AEMSG)
Alexis Guillemard, président de l’Association des étudiants et étudiantes de la maîtrise en développement du tourisme (AEEMDT)
Arnaud Choinière, président de l’Association étudiante de la maîtrise en gestion de projet (AEMGP)
France Leclerc, présidente de l’Association étudiante des MBA pour cadre (AMBAC)
Maude Brunet, présidente de l’Association étudiante du PhD en administration (AEPHDA)
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