Pas de semaine de lecture automnale à l’ESG

« Refaire le plein d’énergie », « réviser pour mes examens », « passer du temps avec ma famille »… Ce ne sont que quelques-unes des raisons pour lesquelles les étudiants et les étudiantes de l’École des sciences de la gestion (ESG) de l’UQAM revendiquent une semaine de lecture aux prochaines sessions d’automne.

Environ 800 notes autocollantes faisant ressortir l’opinion des universitaires sont apposées sur le mur du corridor à l’entrée du pavillon J.-A.-DeSève. Il s’agit d’une initiative de l’Association étudiante de l’ESG (AéESG) qui réclame une semaine de lecture pour la session d’automne à sa communauté étudiante.

Pol-Émile Meur, chef d’équipe des communications à l’ESG, déclare qu’« il n’y a pas d’enjeux du côté de la direction concernant la semaine de lecture ». Cela a motivé l’association étudiante à lancer une première campagne de revendication ainsi qu’un sondage lors de la session d’hiver 2023. Le verdict : environ 96 % des étudiants et des étudiantes de l’ESG sont en faveur de l’ajout d’une semaine de lecture à leur session d’automne.

« L’explication qu’on a eue de la direction est qu’historiquement, ça avait été voté comme ça par les étudiants de l’ESG pour pouvoir travailler une semaine de plus pendant l’été », rapporte Justine Goossens, vice-présidente aux affaires sociopolitiques à l’AéESG et étudiante au baccalauréat en administration concentration management. Elle donne l’exemple des personnes au baccalauréat en gestion du tourisme et de l’hôtellerie dont les stages finissent souvent à la dernière semaine d’août.

« Impose ta pause »

Le lundi 16 octobre marquait le lancement de la campagne « Impose ta pause » qui revendique une semaine de lecture à l’ESG. Pour l’occasion, l’AéESG a soumis à sa communauté étudiante un deuxième sondage plus précis que le précédent. « On commence à voir les résultats : on est à presque 600 réponses et ça semble quand même favorable à l’ajout d’une semaine de lecture », note Justine Goossens avec fierté.

« Le fait de ne pas nous accorder une semaine de lecture, peu importe la raison, dans un contexte post-covid où tout le monde est habitué à prendre des pauses et du temps pour soi, ce n’est plus du tout adapté à la réalité des étudiants », affirme-t-elle pour expliquer la forte mobilisation étudiante.

L’importance d’une semaine de répit

« Depuis le retour en présentiel, nos étudiants nous demandent une semaine de lecture parce qu’ils en ont besoin. On en a une à l’hiver qui nous permet de prendre une pause et de se mettre à jour dans nos cours », mentionne Justine Goossens.

Parmi les conséquences de l’absence d’un tel moment de repos pour la communauté étudiante de l’ESG, la dégradation de la santé mentale est celle qui inquiète le plus l’AéESG. « C’est épuisant une session d’automne. Le jour, la lumière diminue et il commence à faire froid. Psychologiquement, le retour de l’hiver est difficile », souligne Justine Goossens, qui gère la campagne de revendication cet automne.

Océanne Villeneuve, une étudiante de première année au baccalauréat en administration des affaires (concentration marketing), exprime qu’il est compliqué pour elle de concilier emploi et études. « Je suis vraiment fatiguée. Je travaille beaucoup, et les deux en même temps, ça ne me donne pas la chance de me reposer », dit-elle.

À la recherche de compromis

L’AéESG envisage toutes les possibilités. « [Ce pourrait être] une semaine où les professeurs ne donnent pas de cours, mais plutôt des lectures à faire. Ça permet quand même aux étudiants de ne pas avoir à se déplacer [à l’université] », explique Justine Goossens.

Cette dernière utilise la Faculté de science politique et de droit de l’UQAM en guise d’exemple. « [Certains de] leurs cours ont commencé le 28 août cette année et ils ont une semaine de lecture. On le voit donc, dans d’autres facultés, que ça se fait d’avoir une session de 16 semaines [en plus d’une semaine de lecture] », confirme-t-elle.

Les professeurs à l’ESG suivent tout de même le calendrier universitaire qui leur a été imposé en début de session, selon les étudiants et les étudiantes interrogé(e)s. La quantité de travail reste la même, mais certains cours auraient toutefois été donnés en ligne.

« Ça va au-delà de la cause étudiante. C’est un enjeu qui touche toute la communauté de l’ESG et on en voit beaucoup parmi les professeurs qui y seraient favorables », affirme Justine Goossens. 

Mention photo : Renaud Carpentier 

Commentaires

Une réponse à “Pas de semaine de lecture automnale à l’ESG”

  1. Avatar de Anonyme
    Anonyme

    C’est dommage que ça n’indique aucunement que le travail avait été commencé par l’exécutif précédent, sous le leadership de la présidence sortante ! 🙂

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