Noël dans le parc : revisiter les traditions des fêtes en ville 

Dans le cadre du 30e anniversaire du festival Noël dans le parc, du 4 au 18 décembre, les « dimanches polaires » à la place Émilie-Gamelin proposent une expérience musicale et visuelle haute en couleur pour vivre le temps des fêtes de manière inédite et gratuite.

Le « dimanche polaire » qui s’est tenu le 11 décembre dernier porte bien son nom. Le village de Noël, installé à la place Émilie-Gamelin pour l’occasion, se prépare à lancer ses activités à 15 h, mais le froid mordant de l’hiver semble avoir dissuadé les Montréalais et les Montréalaises. Quelques personnes courageuses déambulent devant les cabanes de bois et les sapins illuminés. D’autres profitent du feu au centre du site pour se réchauffer les mains, assises sur des bûches qui faisaient office de tabourets.

De part et d’autre du village sont installés la scène couverte des DJ et un chalet abritant un bar. Un arbre, où sont accrochés de petits papiers, est placé à côté d’un abri pour y écrire des vœux en toute discrétion. Le village est encore endormi. 

L’art comme leitmotiv

La musique commence sur la place Émilie-Gamelin à 15 h : la jeune DJ de 23 ans Anna Coman, performant sous son nom d’artiste, MVNGO, amorce les festivités. « Ça fait à peu près un an que je mixe, explique-t-elle au Montréal Campus. Ce genre d’événement permet de me donner de la visibilité, alors j’en profite ». À ses côtés, le peintre Fat Surinder agite son pinceau sur une grande toile blanche au rythme des notes.

Sauf pour quelques badauds curieux et badaudes curieuses qui se tiennent sur la piste de danse au pied de la scène, il n’y a pas foule. « Les températures glaciales peuvent être décourageantes », regrette le programmateur de l’événement Noël dans le parc, Quentin Dewerdt, en entrevue avec le Montréal Campus. Mais cela ne semble pas altérer la bonne humeur de l’organisateur : pour lui, ce festival est l’occasion de mettre en avant des artistes locaux et de leur servir de tremplin. 

Les dimanches polaires, qui ont lieu jusqu’au 18 décembre, ont tous une thématique différente. Le 11 décembre mettait à l’honneur le « groovy house ». Quentin Dewerdt ne doute pas que les Montréalais et les Montréalaises seront au rendez-vous : « C’est la deuxième année consécutive que ce festival a lieu, et il attire du monde. Dimanche dernier [le 4 décembre], près de 800 personnes sont venues pour la journée! » 

L’atmosphère se réchauffe

C’est à la nuit tombée qu’une transformation s’opère à la place Émilie-Gamelin. Une nouvelle DJ, Mandiz, prend le relais à 17 h. Elle est accompagnée d’un artiste visuel qui, sur un grand écran blanc, crée des jeux de lumière et des images psychédéliques saisissantes. Les arbres qui entourent la place sont habillés de guirlandes de lumières rouges, et les sapins qui ornent les cabanes sont éclairés de lampions multicolores. Quelques flocons tourbillonnent dans la bourrasque. La magie de Noël est palpable en ce dimanche soir. 

Le public se fait de plus en plus dense, enhardi par le son cadencé. Certains et certaines dansent, alors que d’autres préfèrent se réchauffer au coin du feu, une boisson à la main. En haut des immeubles qui surplombent la place Émilie-Gamelin, des têtes curieuses se penchent aux fenêtres pour observer ce qu’il se passe en bas.  

Le festival atteint son apogée à 20 h. Même si le village est majoritairement vide, une petite foule de braves s’est formée sur la piste de danse. Un groupe d’ami(e)s s’est paré de combinaisons de ski colorées pour l’occasion. Un père et son enfant dansent à leurs côtés. Une ambiance conviviale se fait ressentir et réchauffe le cœur l’espace d’un instant. Le village de Noël semble avoir séduit les habitants et habitantes de Montréal : une programmation innovante réunit les jeunes et les moins jeunes le temps d’une danse effrénée.  

Mention photo : Alice Fournier | Montréal Campus

 

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