Des étudiants et des étudiantes de l’Université du Québec à Montréal (UQAM) se mobilisent afin de créer une équipe de natation au sein de l’établissement universitaire. Ce processus est complexe, mais il en vaut la chandelle, selon les athlètes.
Melina Dorval avait déjà tenté de créer une équipe de natation avant le début de la pandémie de COVID-19. L’étudiante à la maîtrise en sciences de la gestion spécialisée en stratégie à l’UQAM avait réussi à recruter une vingtaine de personnes, notamment par le biais des réseaux sociaux, qui voulaient plonger la tête la première dans le projet.
Le dossier n’a toutefois pas connu d’avancées en raison des circonstances liées à la pandémie, qui ont retardé le processus de création de l’équipe sportive.
Une deuxième chance pour le projet
Charlotte Bergeron a récemment repris le flambeau : la nageuse d’expérience souhaitait que le projet reprenne vie. L’étudiante en troisième année au baccalauréat en communication, politique et société est également sauveteuse à la piscine du Centre sportif de l’UQAM.
En plus des personnes déjà recrutées par Melina, Charlotte a réussi à rallier d’autres nageurs et nageuses. « Je parlais au monde qui venait nager quand je travaillais et que je voyais qu’ils étaient bons », relate-t-elle.
Le projet n’a pas encore été déposé auprès de la direction du Centre sportif, puisque les deux instigatrices du mouvement finalisent présentement le dossier. En effet, les étudiantes doivent remplir différents critères avant que le projet soit approuvé. Elles doivent recruter entre 15 et 20 personnes qui sont intéressées par le projet, faire une estimation des coûts nécessaires pour la création de l’équipe et déterminer les plages horaires de la piscine où les nageurs et les nageuses pourront s’entraîner. Les étudiantes prévoient également des activités pour financer leur projet. Elles désirent présenter leur demande au courant de l’été.
Les athlètes doivent également vérifier si l’Université peut être en mesure de créer des partenariats avec des cégeps et des universités de la région afin de s’assurer d’avoir une relève en natation. « En espérant que le projet passe », lance Charlotte Bergeron.
Une réputation à bâtir
Daniel Méthot, coordonnateur du programme de sports d’excellence des Citadins de l’UQAM, explique que plusieurs personnes doivent être engagées afin d’encadrer une équipe sportive : entraîneur(e)s, assistant(e)s-entraîneur(e)s, spécialistes en préparation physique et thérapeutes. Un projet d’une telle envergure représente des coûts considérables pour l’Université, que ce soit pour payer ces professionnel(le)s ou pour assumer les frais des compétitions, précise M. Méthot.
Charlotte ajoute que certains nageurs et certaines nageuses de la future équipe aimeraient participer à des compétitions interuniversitaires. Pour s’y qualifier, les Citadins et les Citadines devront atteindre des temps qui répondent aux standards de ces épreuves. « Au fil des années, l’équipe va devenir meilleure parce qu’il va y avoir de nouveaux nageurs qui vont venir », croit Charlotte.
Si les nageuses rencontrées par le Montréal Campus souhaitent pouvoir exercer leur sport à l’UQAM, elles espèrent également que la future équipe se taille une place au sein du réseau universitaire du pays.
Pour l’instant, « les nageurs qui ont les standards [pour accéder aux compétitions] vont dans d’autres universités », fait remarquer Melina. Elle pense notamment à l’Université de Montréal et à l’Université de Sherbrooke. « C’est comme un cercle vicieux », conclut celle qui espère bien que le projet soit finalement accepté.
Mention photo Camille Dehaene | Montréal Campus
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