Cours en ligne : le défi colossal des services informatiques

Au début de la pandémie, les équipes du vice-rectorat aux Systèmes d’informations de l’Université du Québec à Montréal (UQAM) ont rapidement déployé des solutions pour aider la communauté uqamienne à compléter la session d’hiver en ligne. Depuis, elles travaillent d’arrache-pied pour offrir les meilleurs services possibles dans le contexte actuel.

Le vice-recteur aux Systèmes d’information Louis-Sébastien Guimond indique que la première étape au début de la pandémie a été de vérifier si les équipes des Services informatiques (SI) et du Service de l’audiovisuel (SAV) « étaient pleinement en mesure d’assurer les services requis » pour l’adaptation des cours en ligne.

Le vice-recteur décrit le défi colossal qui les attendait en deux mots : « vitesse » et « inconnu ». « Faire passer les activités d’une communauté de près de 50 000 personnes en ligne dans un laps de temps très court sans savoir avec précision comment évoluera la situation constitue un défi de taille », déclare-t-il.

La directrice des relations de presse de l’UQAM Jenny Desrochers rapporte que l’Université a déboursé « environ 1,6 M$ au 31 janvier 2021 pour les Services informatiques et le soutien à l’enseignement en ligne liés à la pandémie. »

Faciliter l’adaptation des cours en ligne

Lorsque le retour sur le campus a été déclaré impossible à court terme, Louis-Sébastien Guimond explique que le soutien informatique offert au personnel enseignant a été rapidement développé. Selon lui, cet appui plus structuré a permis de « tirer profit des possibilités qu’offrent les environnements numériques d’apprentissage », comme Moodle et Panopto, et de continuer l’adaptation des activités pédagogiques à distance.

La professeure et directrice des programmes de 2e cycle en génie logiciel Sylvie Trudel se sert de Moodle depuis plus de 10 ans. En raison de la pandémie, elle rapporte avoir découvert une nouvelle fonctionnalité sur cette plateforme, soit l’activation du bloc de Panopto pour le dépôt de fichiers vidéos. 

Mme Trudel a également eu recours à la plateforme de visioconférence Zoom afin de présenter et enregistrer ses cours. Elle ajoute qu’elle connaît cette plateforme depuis plus de trois ans, en raison d’une collaboration internationale avec des étudiants et des étudiantes habitant à Port-au-Prince, en Haïti.

De son côté, le professeur et directeur du programme en informatique et génie logiciel Éric Beaudry n’utilise pas ni l’une ni l’autre de ces plateformes pour ses cours. Depuis quelques années, il a mis en place une page web, une initiative inusitée, pour déposer le calendrier et les documents reliés à ses cours. 

Lors du trimestre d’automne 2020, M. Beaudry a présenté un cours en mode asynchrone, pré-enregistrant des capsules vidéos avant de les diffuser. M. Beaudry déclare que les « distractions sont pires » à distance, ce qui a motivé son choix de modalité d’enseignement. « Je ne me voyais pas donner trois heures de cours sur Zoom chaque semaine avec des étudiants à distance [qui ont des] caméras désactivées [et] sans savoir ce qu’ils font », admet-il.

De l’aide pour le personnel enseignant

L’UQAM offre du soutien pour l’enseignement en ligne depuis plusieurs années, indique Jenny Desrochers. Une de ces offres est le Carrefour technopédagogique, qui a été créé en 2012 et qui propose « une foule d’activités et de conseils au personnel enseignant en matière de technopédagogie ».

Louis-Sébastien Guimond rapporte qu’au cours de la dernière année, diverses initiatives et ressources ont été proposées au corps professoral pour se familiariser avec les outils technologiques : des écoles d’été et d’automne et d’hiver, un soutien personnalisé, un service de clavardage, des ateliers synchrones et asynchrones en ligne, une formation sur la gestion de la classe en mode Zoom avec ses dimensions de sécurité et des documents de référence disponibles sur le site Enseigner à l’UQAM

Jenny Desrochers précise que les écoles, des sessions intensives d’apprentissage au cours d’une certaine période, portent sur « la pédagogie universitaire » et qu’elles « sont habituellement offertes à l’été, à l’automne et à l’hiver aux nouveaux membres enseignants »

Pendant la session d’été 2020, Sylvie Trudel a eu quelques difficultés avec Panopto. La professeure et directrice des programmes de 2e cycle en génie logiciel a finalement trouvé une vidéo d’explications de deux heures pour mieux comprendre la plateforme. Mme Trudel aurait toutefois préféré qu’une liste d’hyperliens menant aux documents de référence soit créée pour faciliter la recherche en cas de problèmes techniques. 

Des restrictions informatiques

Le professeur et directeur du programme en informatique et génie logiciel Éric Beaudry rapporte qu’avant la session d’hiver 2020, Moodle n’était pas une plateforme très utilisée à l’UQAM. Le serveur n’avait pas une capacité assez grande pour permettre à plusieurs centaines de personnes d’être connectées en même temps.

Au début du trimestre d’automne 2020, cette limite d’accès a affecté le fonctionnement de la plateforme. « Les Services informatiques avaient anticipé une augmentation de l’achalandage, mais ils avaient sous-estimé l’engouement », signale M. Beaudry. 

Jenny Desrochers précise que les outils de surveillance des Services informatiques ont permis de réagir rapidement « pour rehausser la capacité de Moodle ». « Les outils de surveillance utilisés permettent de vérifier l’état des infrastructures et la performance de l’application, notamment en observant si les utilisateurs de la plateforme Moodle vivent des ralentissements », explique-t-elle. 

Louis-Sébastien Guimond ajoute que les membres des équipes du vice-rectorat aux systèmes d’information se sont rapidement mobilisé(e)s pour résoudre cette problématique en travaillant « [le] jour et [la] nuit »

Des communiqués ont régulièrement été transmis aux étudiant(e)s et au personnel enseignant pour les aviser du rétablissement du fonctionnement de la plateforme. « Lorsque de telles situations surviennent, la transparence et la communication avec la communauté sont essentielles », affirme M. Guimond.

La professeure Sylvie Trudel a contacté plusieurs fois les Services informatiques pour des problèmes de fonctionnement. Elle affirme qu’elle a toujours reçu des solutions pour régler ses problèmes.

Mention photo Manou Touffet | Montréal Campus

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