Une année phénoménale pour la Fondation de l’UQAM

Malgré la pandémie, la Fondation de l’UQAM a connu une année exceptionnelle, augmentant son nombre de bourses et le montant total remis, ce qui a offert une aide précieuse à bon nombre d’étudiants et d’étudiantes.

Récompensant l’excellence scolaire, l’implication à la vie étudiante, en plus de fournir de l’aide financière, les bourses de l’UQAM sont aussi nombreuses que variées. Pour l’année 2020-2021, ce sont au moins 1014 bourses qui sont offertes, pour un montant total de 2 228 000 $. « Ce sont de très beaux chiffres. Ce sont 93 bourses, et environ 151 000 $ de plus que l’année dernière », révèle la directrice générale de la fondation, Michelle Niceforo. Selon elle, l’augmentation n’est pas nécessairement liée à la pandémie.

Comparativement à l’année dernière, le nombre de candidatures pour les bourses a augmenté de 15%. Michelle Niceforo considère que cela reflète un besoin de soutien financier chez les étudiantes et les étudiants. Elle précise que les chiffres fluctuent d’année en année, et qu’en fin de compte, cette augmentation témoigne d’une certaine « normalité », et n’est pas due à la situation sanitaire.

La COVID-19 et les bourses

Pour l’étudiante en communication Naïka Edouard, ce sont des besoins découlant de problèmes financiers qui ont motivé en grande partie son application pour une bourse. « Comme je suis une personne à risque, j’essaie le moins possible d’aller au travail. Je travaille beaucoup moins qu’avant. J’ai appliqué pour une bourse [parce que] j’ai besoin de payer ma session », confie-t-elle. 

« La pandémie a bousculé les choses, mais [même sans la situation actuelle] j’aurais quand même postulé pour une bourse », raconte l’étudiant au baccalauréat en enseignement de l’éducation physique Kevin Tigueron. Comme son année scolaire lui coûte près de 10 000$ par année, l’étudiant international se dit content qu’il y ait des bourses qui peuvent lui venir en aide financièrement.

Des critères trop restreints

« Je crois qu’il y a place à l’amélioration, parce qu’il y a beaucoup de critères pour être admissible aux bourses », déplore l’ancien étudiant en design de la mode à l’UQAM et Tristan Réhel, aujourd’hui designer. Lors de sa dernière session, à l’hiver 2020, il a appliqué pour une bourse à la Fondation de la mode de Montréal, parce qu’il croyait ses chances de l’obtenir plus élevées. Il l’aura finalement obtenue. 

Naïka Edouard partage un avis semblable. «  Je sais qu’en général il y a beaucoup de bourses à l’UQAM, mais par rapport à [mon] profil en journalisme, je trouve qu’il n’y en a pas assez. […] Mon profil pouvait rentrer pour seulement deux bourses », dit l’étudiante. Elle aurait aimé qu’il y ait plus de bourses pour les minorités visibles, ou encore pour ceux et celles qui doivent concilier études, finances et santé. 

L’UQAM essaie ardemment de pallier ce problème. « On tente de rendre les bourses plus générales et accessibles. […] L’une des problématiques que nous avions à la Fondation est que nous avions parfois des bourses beaucoup trop spécifiques, ce qui va faire qu’un étudiant aux 5 ans rentre dans tous les critères », explique Michelle Niceforo. 

Pour atténuer ce problème, un dialogue est abordé avec le donateur ou la donatrice afin d’élargir les critères de qualification, tout en lui permettant de conserver les différents aspects qui lui sont chers. Sinon, la directrice générale de la fondation leur propose également de mettre leurs dons dans le fond d’urgence. Ce soutien financier a été mis en place le 3 avril 2020 permet à « celles et ceux qui vivent une situation financière précaire d’obtenir une aide ponctuelle et temporaire pour subvenir à leurs besoins immédiats, » selon le site de l’UQAM.

La majorité des bourses proviennent de dons d’individus qui désirent redonner à la société et à la communauté étudiante. Toutefois, la pandémie complique par moment le dialogue avec ces personnes qui font des dons. « Notre sollicitation n’est plus comme on faisait. […] On a dû recréer des relations avec nos donateurs avec des moyens comme Teams ou Zoom. Nos donateurs ont souvent un certain âge, ne sont pas habitués avec ce mode de fonctionnement là », indique Michelle Niceforo, qui souligne la générosité de ceux et celles qui permettent d’apporter un coup de pouce financier aux étudiants et étudiantes.

Mention photo Archives | Montréal Campus

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