Après avoir remporté la première compétition de rap télévisée au Québec, J.A.M, véritable « bombe explosive » sur scène, est confiant que sa carrière prendra un nouveau tournant.
Jamil Assoum alias J.A.M, a enfoncé les portes de l’industrie du rap en décrochant la première place de La fin des faibles, une compétition de rap francophone à Télé-Québec. « C’est une bonne tape dans le dos », exprime le rappeur, aussi étudiant en stratégie de production à l’Université du Québec à Montréal (UQAM). « C’est une confirmation, aussi, que je fais la bonne chose, que je suis sur le bon chemin », renchérit-il.
Cette confirmation ne vient pas seulement des membres du jury composé de Koriass, Sarahmée et Souldia. Ses amis et ses amies partagent cet avis à l’unanimité. Pour Jérémy Gendron, un de ses collègues de classe, le rappeur uqamien est certainement sur la bonne voie. « Maintenant, où est-ce qu’il est rendu, pour moi c’est comme un peu une évidence », explique son bon ami.
Depuis son adolescence, J.A.M écoute du rap, ce qui le motive à participer à des projets de poésie. Il a également pratiqué de nombreux arts de la scène, dont du théâtre et de la danse. « J’ai eu beaucoup d’expérience scénique, puis j’ai toujours su que je voulais être artiste […] au début je voulais être humoriste! », explique Jamil Assoum, tout en riant. Selon lui, le monde était trop triste pour prendre cette direction. Finalement, J.A.M s’est orienté vers le rap. « Je suis tombé en amour avec ce style-là », déclare l’artiste uqamien.
Rejoindre sa communauté avec ses paroles
J.A.M s’adresse à la jeunesse, plus particulièrement, aux universitaires. Il mentionne vouloir contribuer à un monde meilleur à travers les paroles de sa musique et espère ainsi marquer sa génération. « Je pense qu’en tant qu’artiste […], on est un peu comme des porte-parole de la société », affirme Jamil Assoum. D’origine libanaise, J.A.M aime prendre la parole pour les jeunes de couleurs. C’est important pour lui : il est proche des personnes qu’il représente.
L’étudiant estime que son programme l’aide dans son parcours d’artiste. L’approche entrepreneuriale du baccalauréat de stratégie de production permet à l’homme de 22 ans d’être plus autonome dans sa carrière d’artiste.
« Mes textes sont souvent introspectifs, c’est comme si je me reflétais dans mon entourage… J’essaie un peu de dire comment je vois le monde à travers mes yeux ». Jamil Assoum a constaté en grandissant que l’estime de soi était difficile pour des membres de son entourage. Transmettre de la confiance à travers sa musique fait partie de ses objectifs en tant que rappeur. J.A.M veut pousser la jeunesse à penser à l’extérieur du cadre, à se lancer dans des projets fous, et à prendre leur place dans la société.
Une touche d’arrogance et de modestie
À travers ses paroles dans ses chansons, J.A.M vante son succès, raconte l’épanouissement de sa marque de vêtements Nakama et « rend les racistes mal à l’aise par sa couleur caramel », comme il le dit dans sa chanson TICK. Toutefois, cette arrogance ne traduit pas un sentiment de supériorité. « C’est pour ça aussi que tu vas l’entendre dans mes textes, à gauche, à droite », confie le rappeur.
Pour plusieurs de ses amis et de ses amies, J.A.M est un artiste qui se démarque par sa confiance en soi et son authenticité. Les personnes de son entourage avec lesquelles le Montréal Campus a eu la chance de s’entretenir s’accordent sur les plus grandes qualités du musicien : la transparence, l’honnêteté et la passion. Selon un ami d’enfance, Samy Benhocine, J.A.M a toujours fait les efforts nécessaires pour se rendre où il se retrouve actuellement. Ses ami(e)s ne sont pas surpris de le voir réussir, et toutes et tous sont d’accord pour dire que c’est le début d’une carrière prometteuse pour le jeune rappeur uqamien.
L’exposition médiatique que reçoit Jamil Assoum a, jusqu’à présent, eu bon nombre d’effets positifs sur sa carrière d’artiste, si bien qu’il envisage de sortir de la nouvelle musique très bientôt. Il participe présentement aux Francouvertes, une compétition musicale dans laquelle il a décroché une place en demi-finale. Encore une fois, et ce, pour un deuxième concours consécutif, J.A.M espère remporter les honneurs.
Mention photo : Félix Tétreault
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