UQAM en spectacle : une réussite malgré la COVID

La chanteuse Jade Lapratte a conquis les juges de la finale d’UQAM en spectacle en remportant jeudi soir la première place de la 16e édition du concours. Pandémie oblige, le spectacle a été préenregistré, puis présenté au studio NOMAD Life devant une trentaine de personnes.

C’est à l’unanimité que les cinq juges, Mathieu Aubre, Nathalie Choquette, Jade Bruneau, Sam Boisvert et Gabrielle Fontaine, ont accordé la victoire à la chanteuse, qui est également étudiante au baccalauréat en gestion des ressources humaines. Elle a interprété une reprise de La fièvre des fleurs de Klô Pelgag. Son interprétation touchante, la simplicité de ses choix artistiques et son doux timbre de voix lui ont permis de remporter un prix de 1000 dollars. 

Assise au sol sur des coussins, s’accompagnant elle-même à la guitare, la jeune artiste a brillé à travers la lentille de la caméra, transmettant sa passion par son grand charisme. Jade Lapratte a d’ailleurs confié au Montréal Campus avoir choisi cette chanson puisqu’elle lui rappelle son grand-père, qui est malade. La gagnante s’est dite satisfaite de sa performance, qu’elle voyait pour la première fois à l’écran, mais également  surprise de sa victoire.

Des finalistes humoristes et slameurs

Violette Cantin s’est taillé une deuxième place au classement, en plus d’avoir remporté le prix coup de cœur qui lui vaut 1000 dollars en publicité de la part de CHOQ.ca. Elle a raconté, lors de son numéro d’humour Colonisatrice, les malaises qu’elle a provoqué lors d’un fictif voyage familial à Cuba, saupoudrant son texte de propos engagés socialement tant sur les rôles sociaux genrés que sur le colonialisme. Les juges ont soulevé la force de son texte bien ficelé, son interprétation impeccable et la finesse de l’angle choisi pour son numéro.

« Je n’avais pas vraiment d’attentes, surtout en voyant la qualité des numéros. N’importe qui aurait pu gagner ce soir, mais je suis vraiment contente », s’est exclamée l’étudiante de première année en journalisme. L’artiste a aussi affirmé adorer le fait que deux femmes aient présenté des numéros d’humour au concours, rappelant le « boys club » qu’est souvent le milieu de l’humour. Si le numéro Octogénaire d’Élizabeth Grondin n’a pas été couronné gagnant, il a néanmoins été couvert d’éloges des juges qui ont dit adorer son regard passionné et sa capacité de « péter l’écran ».

Enfin, la troisième place est revenue à l’étudiant en jeu Charles Boivin-Groulx, qui a présenté un slam intitulé Esti d’belle journée dans lequel il relate « le blues de l’étudiant », comme l’a qualifié la juge Nathalie Choquette. Il y raconte la routine matinale monotone et ordinaire d’un étudiant en hiver. « Parce qu’être étudiant, c’est sacrifier son portefeuille », slame-t-il.

L’artiste rédige des slams depuis son secondaire. Pour lui, UQAM en spectacle lui a permis de se « donner un coup de pied dans le derrière et de [se] donner un ultimatum pour créer. »

Une compétition de taille

La chanson était aussi au rendez-vous lors de la finale du concours. Le groupe Les Sarcastiques, composé de Félix-Antoine Houle, Marc-Olivier Maheu et Jonathan Fortin, a interprété trois chansons humoristiques entraînantes, légères et comiques. S’ils n’ont pas remporté la victoire, le public a fortement apprécié la prestation du groupe, qui avait également participé à la 15e édition d’UQAM en spectacle. 

Horia Vlad Guzu a pour sa part présenté un numéro de black metal, fait rare dans ce type de concours, a affirmé le juge Mathieu Aubre, qui a également félicité la polyvalence vocale du chanteur, passant du growl à une voix chantée plus traditionnelle.

Les textes poétiques ont également fait fureur lors du spectacle. Laurianne Cuelo a abordé avec aisance et éloquence les différences entre les sexes, les genres et les âges tout en se penchant sur les valeurs d’altruisme, de confiance, de bienveillance et de coopération dans Il n’y a que des individus fiables ou non. Le poème Flocon de neige, d’Émilie Lorrain-Bélanger, abordait plutôt une recherche identitaire, mélangeant à la fois science et poésie dans ses réflexions.

Malgré la pandémie, les participants et participantes ont su, par l’entremise de vidéoclips, faire rayonner leur art et réaliser une finale d’UQAM en spectacle qui réunissait humour, émotions et surtout talent. Les performances des artistes seront bientôt disponibles sur la page YouTube d’UQAM en spectacle.

Photo fournie par UQAM en spectacle

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