L’UQAM reporte les procédures judiciaires contre Hélène Boudreau

L’Université du Québec à Montréal (UQAM) a annoncé l’ajournement des procédures judiciaires contre l’étudiante de la Faculté des arts Hélène Boudreau, au moment où le mouvement de soutien #papauqam prend de l’ampleur.

« L’UQAM tient à préciser qu’une entente de principe est intervenue entre les parties dès le mercredi 31 mars dernier dans le cadre des procédures judiciaires intentées à l’encontre d’une étudiante », indique l’Université dans un communiqué de presse transmis le 6 avril. 

Cette même journée, on apprenait que Mme Boudreau était poursuivie par l’établissement scolaire pour la somme de 125 000$ « en raison de l’utilisation inappropriée du nom et du logo de l’Université en lien avec des photos intimes », précise-t-on dans le communiqué de presse. 

Le 24 février, l’étudiante a partagé une photo de finissante dans laquelle elle exhibe partiellement ses seins sur ses réseaux sociaux et sa page OnlyFans

Me Raymond Doray, qui représente l’UQAM dans ce dossier, affirme que « ce n’est aucunement la pression médiatique et certaines réactions dans les médias sociaux qui sont la source de cette entente de principe puisque celle-ci est antérieure ».

« L’UQAM prend acte du mouvement d’appui des derniers jours à l’endroit de l’étudiante. En aucun cas, l’UQAM n’a souhaité ni ne souhaite proscrire la liberté d’expression, une valeur qui lui est chère », souligne l’administration de l’UQAM dans sa prise de parole. Sous le mot-clic #papauqam, des individus publient des photos osées, partiellement dénudés, avec le logo de l’UQAM bien en vue, afin de dénoncer la poursuite de l’établissement. 

Dans sa déclaration, l’Université stipule qu’elle « ne nourrit pas de préjugés à l’endroit du travail du sexe ». Elle affirme que les procédures judiciaires n’ont pas comme objectif de proscrire à Mme Boudreau de publier « des photos intimes » sur ses plateformes. 

On y souligne aussi les valeurs d’ouverture et d’inclusion de l’établissement ainsi que son avant-gardisme quant aux études féministes. Par contre, « la liberté d’expression ne saurait toutefois justifier une atteinte au nom et au logo de l’Université ou à leur exploitation commerciale sans autorisation », nuance-t-on. 

L’administration de l’UQAM se dit optimiste que les efforts des deux parties mèneront prochainement à une entente. Hélène Boudreau et ses avocats n’ont toujours pas répondu aux demandes d’entrevue du Montréal Campus.

Mention photo Archives Florian Cruzille | Montréal Campus

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