Des étudiant(e)s de l’ESG UQAM verdissent l’Université 

Coalition interdisciplinaire pour une transition écologique (CITÉ), un organisme de l’École des sciences de la gestion (ESG) UQAM qui sensibilise la communauté étudiante à une transition écologique, a pris son envol en 2020. Une quinzaine d’étudiants et d’étudiantes à la maîtrise de l’ESG sont à l’origine du projet.

L’organisme a débuté dans un cadre plutôt convivial ; tous et toutes  spécialisé(e)s en responsabilité environnementale, ces étudiants et étudiantes de l’École des sciences de la gestion (ESG) se réunissaient chez l’un d’entre eux. Ils et elles invitaient un ou une spécialiste de l’environnement à rejoindre la réunion. La rencontre prenait la forme d’une discussion  sur un sujet concernant les enjeux sociaux et environnementaux.

Inspiré par le Montreal Youth Summit, un événement présentant des conférences sur le développement durable, CITÉ s’est concrétisée en février 2020 . L’ensemble des membres, s’identifiant tout comme étant coresponsable de l’organisme, s’est lancé l’objectif de conscientiser et mobiliser la communauté uqamienne en vue d’une transition écologique. À plus long terme, le groupe souhaite influencer l’administration de l’UQAM sur le plan pédagogique et imprégner l’apprentissage à la communauté étudiante de cette transition verte.

Au cours des semaines suivantes, l’organisme a accueilli des participants et participantes qui ont à cœur l’environnement et qui cherchent un moyen de s’impliquer. C’est le cas de Zeynep Torun, membre active à CITÉ, sensible à la cause écologique depuis son enfance. « Mes parents écoutaient la radio écologiste d’Istanbul » affirme l’étudiante en science de la gestion. Lorsque son père la déposait à l’école, elle écoutait l’animateur parler de l’urgence climatique. Ce discours quotidien a développé son intérêt pour l’environnement.

L’organisme recherche la diversité dans ses rangs. À cet effet, les étudiants et les étudiantes de toutes les facultés d’études peuvent se joindre à l’équipe. Cette variété, qui donne de la force à l’organisme, lui  permet d’être pluridisciplinaire, d’après l’étudiante à la maîtrise en responsabilité sociale et environnementale et co-responsable de CITÉ Elin Aakrann. « Ça nous permet d’avoir de différentes perspectives », renchérit sa collègue Zeynep Torun.

Des projets pleins la tête

L’équipe de CITÉ a mis en œuvre des activités concrètes pour rejoindre la communauté uqamienne. Ils et elles ont, par exemple, préparé plusieurs webinaires organisés en collaboration avec des enseignants et des enseignantes de l’UQAM. L’ensemble des visioconférences comprend une période réservée aux questions du public. « Pour nous, c’est important que le public puisse poser ses questions et que l’on y réfléchisse ensemble » explique Elin Aakrann. 

Si ce projet de webinaires a reçu de bons commentaires, l’étudiante a souligné qu’il était important de varier les moyens de communication. À cet effet, CITÉ a récemment préparé un projet de baladodiffusion avec CHOQ.ca, Écodystopia. «On vit avec des balados. Tu peux en écouter en marchant » a ajouté Zeynep Torun. D’autres préparations sont actuellement en cours. Une production vidéo et une journée carrière en développement durable sont des projets en perspective. CITÉ participera également à l’édition 2021-2022 de Montreal Youth Summit.

«Les initiatives portées par CITÉ sont très inspirantes en termes d’engagement et d’implication étudiante », a déclaré Cécile Bulle, professeure en responsabilité sociale et environnementale à l’ESG UQAM et participante à l’un des webinaires. CITÉ souhaite mettre en lumière l’ensemble des richesses qui se trouvent à l’UQAM en favorisant les collaborations avec les enseignants de l’université ou CHOQ.ca.

La CITÉ et la COVID-19

La crise sanitaire n’a pas empêché l’organisme d’accomplir ses projets. D’après, Mme Torun et Mme Aakrann, la COVID-19 a poussé l’organisme à être innovant et créatif. Dans l’obligation de respecter les consignes sanitaires, l’équipe a été menée vers des réalisations différentes. Les deux étudiantes ont affirmé que le projet de baladodiffusion Échodystopia en partenariat avec CHOQ.ca et les conférences (dont certaines portaient sur la  COVID-19) sont des idées qui ont pu être adaptées à la crise. Le public peut profiter de ces projets à distance.

Malgré les défis qu’a imposé l’année 2020, CITÉ est désormais un organisme à but non lucratif ( OBNL) et possède son site internet. « De voir qu’on peut créer quelque chose à distance, malgré les difficultés , c’est quelque chose de positif » s’est réjouit Mme Torun. 

«J’ai l’impression que ça a une très belle portée pour un organisme aussi jeune, qui est né dans un contexte difficile» s’est prononcée Mme Bulle, qui tient l’entreprise en haute estime. «Je considère que c’est un grand succès» a-t-elle ajouté. 

Un climat d’échanges constructifs

L’équipe effectue toutes ses réunions sans gérant ni tâches fixes attribuées. Il y a une rotation des rôles. Ce fonctionnement « prend plus de temps, et de transparence » a affirmé Elin Aakrann. Ce mode de gestion est favorable aux échanges et à la communication car il pousse chacun et chacune  « à se mettre dans les chaussures de l’autre et comprendre comment on se sent en faisant une tâche. » 

D’après l’étudiante à la maîtrise en responsabilité sociale et environnementale , ce fonctionnement sociocratique est propice à la créativité: chaque idée proposée est considérée. Les membres abordent leurs projets en essayant différentes méthodes. Cette attitude qu’elle a qualifiée de « laboratoire d’expérimentation » est, selon elle, ce qui permet d’innover. « Ensemble on va moins vite mais on va plus loin » a déclaré Mme Bulle.

Mention photo : CITÉ

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