Portes ouvertes virtuelles : un moyen d’innover

Les portes ouvertes complètement virtuelles de l’Université du Québec à Montréal (UQAM), qui ont eu lieu du 22 au 24 octobre dernier, auront permis aux différents départements, facultés et écoles de revoir leur approche vis-à-vis des futurs étudiants et étudiantes malgré un taux de participation décevant, estiment ceux qui ont contribué à mettre en place cette édition inusitée.

L’événement, sous le thème « Même à distance, rapprochez-vous de vos ambitions », a offert à ceux et celles qui envisagent d’entreprendre des études à l’UQAM plus de 330 activités telles que des webinaires, des salons de discussion, des séances individuelles, des sessions de clavardage ainsi qu’une conférence grand public, souligne la conseillère aux futurs étudiants au Bureau du recrutement étudiant, Mélanie Fournier. 

Pour y parvenir, plus de 325 membres de la communauté uqamienne ont été impliqué(e)s. « C’est vraiment un gros travail d’équipe, l’organisation des portes ouvertes. Ce qu’on a aimé c’est que tout le monde était en mode solution pour essayer de trouver une façon de rejoindre nos candidats », affirme la conseillère. 

Madame Fournier se dit d’ailleurs très satisfaite des 3305 inscriptions obtenues pour l’événement de trois jours. « Pour nous, c’était un grand succès, ça veut dire que 3305 personnes se sont intéressées aux études à l’UQAM et envisagent de faire un projet d’études à l’UQAM », souligne-t-elle. 

Moins de participants

Plusieurs personnes participant aux portes ouvertes ont pourtant constaté que l’achalandage était plus bas que lors de portes ouvertes en présentiel. « Normalement, on a plus de 100 personnes qui s’intéressent au programme. Cette année, on en a eu seulement 25 », se désole l’étudiant au baccalauréat en travail social Matthieu Courchesne qui présentait son programme dans deux salons de discussion. 

L’étudiante au baccalauréat en télévision Carolynn Di Chiaro a constaté la même chose : « Peu de gens sont venus dans notre “salle”, les gens avaient des questions précises et repartaient avec leurs réponses. » Elle ajoute que l’approche n’était pas très personnelle et que, malgré son enthousiasme, il était plus difficile de faire valoir son programme de la même façon qu’elle aurait pu le faire en faisant visiter les studios utilisés par les étudiants et étudiantes. 

Le coordonnateur de la Faculté de communication, Claude Labrecque, fait remarquer que « c’était une première pour tout le monde, également pour les candidats et tous ceux qui veulent faire des études universitaires » et croit que le décevant taux de participation pourrait être dû à la nouveauté que représente la formule de l’événement. « La formule virtuelle n’est pas une mauvaise formule, c’est juste qu’il faut l’améliorer  », ajoute-t-il. 

Nouvelles opportunités 

Malgré sa déception quant au nombre de personnes ayant participé aux portes ouvertes, la directrice de programme du baccalauréat en relations publiques, Stéphanie Yates, voit quand même du positif derrière cette édition en ligne. « Le virtuel, comme c’est le cas pour toute la session d’automne, ça nous force à innover, à revoir nos manières habituelles de faire », souligne-t-elle. 

La directrice des programmes de premier cycle au Département de sociologie, Leila Celis, se dit aussi tout de même satisfaite de l’expérience malgré le peu d’affluence. « Je dirais que c’était très positif pour nous, ça nous oblige à repenser toute la stratégie de communication envers les futur.e.s étudiant.e.s », affirme-t-elle. 

Pour Mélanie Fournier, la formule virtuelle a aussi été une occasion de permettre aux étudiants et étudiantes de l’étranger de prendre part aux portes ouvertes. « Ça nous a donné une belle visibilité à l’international », ajoute celle qui se dit agréablement surprise de la participation de ceux qui n’avaient auparavant pas la possibilité d’y prendre part depuis l’étranger.

Irremplaçable 

Quoique Mme Yates estime que les personnes présentes étaient satisfaites, elles n’avaient pas la possibilité de prendre le pouls du campus. « Dans le choix d’une université, il y a une question d’ambiance qu’on n’a pas avec des portes ouvertes virtuelles », reconnaît-elle. L’étudiante au baccalauréat en télévision Carolynn Di Chiaro admet que « l’UQAM sans ses murs bruns et sa vivacité, ce n’est pas vraiment l’UQAM. »

Pour l’hiver prochain, la conseillère aux futurs étudiants ne sait toujours sous quelle formule se feront les portes ouvertes. La date reste d’ailleurs toujours à confirmer. « Même lorsqu’on pourra faire des éditions en présentiel, on va sûrement garder un volet en ligne. Ça va devenir des éditions hybrides », espère-t-elle. 

Mention photo : François-Alexis Favreau

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