En raison de la pandémie, l’UQAM a dû s’ajuster aux bouleversements des services offerts à la communauté étudiante, ce qui aurait pu occasionner une augmentation significative des frais de scolarité, notamment pour le soutien technologique plus sollicité. Toutefois, les frais pour le trimestre d’automne 2020 suivent l’inflation prévue par l’administration.
Plateformes technologiques d’enseignement à distance, accès gratuit à Antidote jusqu’au 31 décembre 2020, soutien technique amélioré et délai pour l’acquittement des droits de scolarité; voilà certaines des mesures bonifiées par l’administration de l’UQAM à court terme, lors de la session d’automne.
Une partie de la facture scolaire est constituée de frais technologiques. Ces frais sont de 5,28$ par crédits par trimestre. L’année dernière, ils s’élevaient à 4,19$. « Les frais technologiques, tout comme les autres frais obligatoires facturés par les universités, sont indexés chaque année conformément aux directives émises par le ministère de l’Éducation et de l’Enseignement supérieur », a indiqué la directrice des relations de presse de l’UQAM, Jenny Desrochers. Cette année, ils ont été indexés de 3,10%, soit une augmentation de 16 sous par crédit.
L’UQAM en chiffres:
(Sources: https://uqam.ca/information/chiffres/) |
En comparaison, l’Université TÉLUQ, offrant l’ensemble de ses programmes (125) et cours (un peu plus de 400) à distance, impose des frais technologiques de 9,50$ par crédit. L’agent d’information de la TÉLUQ, Denis Gilbert, spécifie que ces frais « s’appliquent à l’évolution technologique de diffusion afin d’en garantir la capacité, la fiabilité et la sécurité ».
Les frais technologiques servent essentiellement à appuyer le virage numérique des cours, mais permettent aussi de financer l’accès, à court et à long terme, aux services améliorés et à de nouvelles fonctionnalités en informatique, en télécommunication et en matériel audiovisuel.
Une façon d’épargner
Un modèle d’enseignement à distance de masse représente une toute nouvelle réalité pour différentes institutions universitaires. Le coût relié au libre accès des plateformes telles que Zoom reste néanmoins confidentiel en raison de la nature contractuelle qu’elles ont avec l’UQAM. Moodle étant toutefois un logiciel libre, il n’y a pas de coûts de licence.
« Les associations étudiantes qui organisent des assemblées générales sur Zoom bénéficient gratuitement de la plateforme. Il en est de même pour d’autres types d’activités [pédagogiques]» explique Mme Desrochers. Des frais s’appliqueront si les rencontres dépassent les 300 participants. En temps normal, les associations étudiantes paient des frais pour l’organisation de leurs activités et évènements pour le matériel audiovisuel et le service de gardien de sécurité par exemple.
Une adaptation chez le corps professoral
Selon la professeure spécialisé en formation à distance de l’Université TÉLUQ, Cathia Papi, il est possible que les cours transposés en enseignement à distance qui étaient auparavant en mode présentiel soient moins satisfaisants pour la communauté étudiante et le corps professoral. « C’est vraiment relié à l’urgence, parce qu’autrement on peut faire d’excellent cours à distance en consultant par exemple des spécialistes en médiatisation et on obtient parfois des cours de bien meilleure qualité en raison du réseau d’experts », souligne-t-elle.
Mme Papi rappelle que cela demande une adaptation de chaque côté de la classe et qu’il est possible aussi qu’on remarque une plus grande indulgence dans les cibles d’apprentissage. La qualité de l’enseignement ne sera pas forcément changée. « On peut aussi avoir un très bon cours en ligne ou en présence comme un très mauvais cours », ajoute-t-elle.
Des mesures d’assouplissement pour le paiement des droits de scolarité
Dans un communiqué du 21 septembre dernier, la vice-rectrice à l’administration et aux finances de l’UQAM, Sylvia Thompson, assure que « l’UQAM assumera les pénalités associées au retard de paiement du présent trimestre d’automne ». Plusieurs membres de la communauté étudiante vivent présentement des difficultés financières pouvant être accentuées par la pandémie de COVID-19. « Exceptionnellement, il sera possible de s’inscrire au trimestre d’hiver 2021 malgré un solde impayé au trimestre d’automne », précise-t-elle dans le même communiqué.
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