Le bitcoin s’invite à l’UQAM

Démystifier le bitcoin sur le campus, c’est l’objectif du Comité sur les monnaie cryptographiques de l’UQAM (CMCU), projet piloté par trois étudiant passionnés par la monnaie numérique alors que celle-ci est appelée à se développer dans le futur.

Le CMCU souhaite élargir la vision du public, généralement focalisée sur l’aspect financier, en proposant des formations sur la technologie de la cryptographie. « C’est important que l’UQAM ait un comité qui en parle et que des gens s’informent là-dessus parce que ça va être important dans le futur », énonce l’étudiant au baccalauréat en administration de l’ESG UQAM Francis Ruscio.

« Des fois quand on parle de bitcoin, les gens [pensent] à des histoire d’arnaques où des gens ont perdu de l’argent, mais ne voient pas plus loin, déplore Zakaria Boukhcheb, mais pour faire partie de l’écosystème des cryptomonnaies ou des technologie blockchain, il n’est pas nécessaire d’être un mineur [de cryptomonnaie]». Il invite les étudiants et les étudiantes à comprendre un paradigme économique différent. 

Dès le projet soumis au Services à la vie étudiante (SVE), la position de l’administration était claire : pas de conseil financier ni de sollicitation, mais le Comité s’inscrit dans l’intérêt de l’UQAM et passe l’épreuve. Les organisateurs du CMCU compte bien suivre cette consigne. « On veut aussi donner de l’information qui est non-biaisée ou qui ne prend pas vraiment de position », assure Mathieu Lynch. 

Perspective d’avenir

« Je vois qu’il y a un mouvement interuniversitaire à Montréal et dans les autres villes qui montre qu’il y a définitivement un intérêt dans [les cryptomonnaies] », affirme l’expert en bitcoin auprès de la firme de consultation Veriphy Gustavo Flores Echaiz. Cet engouement est attribuable à un désir de décentralisation des banques. « La banque peut décider de bloquer une transaction […], peut-être ont-ils raison de le faire, mais ça reste qu’ils ont le pouvoir d’appliquer une censure. » Le CMCU, par les formations qu’il organise, donne des outils de compréhension théorique à la notion de décentralisation des banques, sans pour autant en vanter les mérites. 

L’étudiant libre Mehdi Bendjazia, présent lors de la formation du 5 décembre, affirme avoir bénéficié du boom attribuable à la cryptomonnaie en 2017, lorsque le bitcoin a grimpé au-dessus de 25 000 $. Il compte bien suivre les formations offertes par le CMCU, il envisage même l’option d’un changement de carrière et d’une spécialisation en cryptographie.

Deux autres étudiants au baccalauréat en informatique et génie logiciel, interrogés sur place après la présentation, affirment qu’ils sont venu récolter des informations en vue d’un cours qu’ils suivront durant la session d’hiver. Si la plupart des étudiants et des étudiantes en informatique et en administration entendront parler de cette spécialité durant leur cursus à l’UQAM, un cours complet, La cryptographie de l’Antiquité à l’Internet y est aussi consacré.

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