Arrêt sur image : le Service de l’audiovisuel paralysé à la rentrée

La grève du Syndicat des employées et des employés de l’UQAM (SEUQAM) a engendré la fermeture du comptoir de prêt du Service de l’audiovisuel durant 11 jours, à la rentrée scolaire, paralysant les projets des étudiants et des étudiantes du baccalauréat en cinéma et plongeant ces derniers dans l’incertitude. 

Les étudiants et les étudiantes de cinéma utilisent l’équipement multimédia prêté par l’UQAM tout au long de leur parcours universitaire. Le matériel utilisé doit nécessairement être fourni par le Service de l’audiovisuel, car les étudiants n’ont pas le droit d’utiliser leur matériel personnel par souci d’équité. Impossible pour ceux et celles qui avaient prévu de tourner au début de la session de réaliser leurs projets. 

Frederike Labelle et Romane Garant Chartrand, deux étudiantes au baccalauréat en cinéma, mentionnent n’avoir eu que très peu d’informations durant la grève concernant l’avenir de leurs films. « Ça a fait grimper les niveaux de stress dans notre cohorte parce qu’on était vraiment au courant de rien », déplore Frederike Labelle. Une fois la grève terminée, les dates de remises finales sont demeurées les mêmes.

Retard de la programmation

Frederike Labelle devait tourner un film à partir de la deuxième semaine de cours. Ce tournage, prévu depuis le mois de juillet, n’a pas pu avoir lieu à ce moment, faute de matériel à emprunter. Il a donc été remis à plus tard, bien que l’étudiante savait que l’équipement multimédia lui était réservé durant la grève. Lorsqu’elle a pu commencer à tourner, quelques semaines plus tard, les acteurs, « prévenus dès le mois de mai, […] n’étaient plus disponibles ». 

Romane Garant Chartrand a vécu une situation similaire. « J’ai su 24 heures d’avance que finalement je tournais durant la fin de semaine. […] Ce projet-là, je vois que je n’ai pas eu le temps de me préparer. Je suis déçue de ce que j’ai fait », continue-t-elle.

Rattrapage post-grève

Le directeur du Service de l’audiovisuel de l’UQAM, Martin Rivet, explique que « la grève consistait à démontrer que le travail des employés de soutien est essentiel au bon fonctionnement de l’université ». Romane Garant Chartrand abonde dans le même sens « Mes collègues se sont rendus compte à quel point ils étaient nécessaires. […] On sait que sans eux, ça ne fonctionne pas ».

Martin Rivet affirme qu’un « prêt important a été effectué [durant la grève] par le directeur du Service pour les finissants du baccalauréat en cinéma qui devaient effectuer un important tournage à l’extérieur de la province », afin de ne pas nuire à la fin de leur parcours universitaire. Il ajoute que deux techniciens supplémentaires ont été embauchés pour deux semaines afin de mieux répondre à l’achalandage accru qu’a connu le comptoir de prêt au retour de la grève. 

Malgré ces deux actions mises en place pour atténuer l’impact de la grève sur les étudiants et les étudiantes de cinéma, il demeure impossible pour ces derniers et ces dernières de reprendre les ateliers techniques qu’ils et elles ont raté durant les premières semaines de la session d’automne. « Présentement, à la semaine 8, on a pas l’impression d’avoir appris de nouvelles [compétences] », déplore Frederike Labelle. 

Sans le moindre doute, les techniciens et les techniciennes du Service de l’audiovisuel et les étudiants et les étudiantes du baccalauréat en cinéma continueront à travailler de pair. « L’audiovisuel c’est nous, c’est le cinéma », assure Frederike Labelle. 

photo: FLORIAN CRUZILLE MONTRÉAL CAMPUS

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