Les Intrépides, le choeur pop de l’UQAM, est composé d’étudiants et d’étudiantes dont les personnalités colorées se rencontrent toutes les semaines grâce à la musique qui les unit et leur permet d’échapper au quotidien.
Chaque mercredi dès 18h00, la porte du J-1120 se ferme et la pratique commence. Après plusieurs étirements musculaires, le choeur entame ses vocalises dans le but de réchauffer les cordes vocales de chacun et chacune avant de pratiquer son répertoire en vue du temps des fêtes. Dès les premières notes poussées par la quarantaine de choristes, les voix s’harmonisent grâce aux différentes parties qu’occupent les chanteurs et chanteuses.
Une réelle complicité existe entre les étudiants et les étudiantes du choeur. Même si tous ceux et celles qui sont présent(e)s n’ont pas le même bagage musical, ce n’est pas ce qui les empêche de se faire rire et de s’entraider. La chorale est un moyen pour plusieurs d’oublier leurs tracas quotidiens et de se divertir.
Extrait d’une pratique des Intrépides
Les premières notes
Le groupe des Intrépides a été fondé en septembre 2010 par un étudiant du programme d’action culturelle, Maxime Turcotte. « Dans le cadre d’un cours de communication et d’animation, il fallait animer une activité pour un groupe. Avec mon équipe, on avait décidé qu’on allait leur apprendre une chanson pour faire une chorale », explique-t-il au Montréal Campus. Pour des raisons médicales, l’amateur de chant n’a pas pu animer son activité, mais il a décidé de poursuivre ce projet pour mettre sur pied une chorale.
« J’ai appelé ça Les Intrépides à cause de l’émission québécoise qui jouait à la télévision dans les années 90, explique le fondateur. J’avais la chanson thème dans la tête et je me suis dit que ça serait amusant de l’harmoniser à quatre voix. C’est resté ! »
Depuis ses débuts, la chorale des Intrépides sollicite son public en organisant quelques spectacles en dehors des salles traditionnelles. Maxime Turcotte explique qu’il organisait, à l’époque, des spectacles dans l’agora du pavillon Judith-Jasmin de l’UQAM. Aujourd’hui, la chorale visite plusieurs marchés de Noël chaque année. « On vise à faire encore plus de marchés à Montréal cette année, c’est toujours amusant. L’acoustique est différente dehors avec la neige », raconte Émilie Versailles, qui dirige le choeur depuis cinq ans.
Aujourd’hui gestionnaire à Québec, Maxime Turcotte continue de suivre les activités de la chorale sur les réseaux sociaux et a l’intention d’aller prochainement à un concert pour fêter les dix ans de la chorale.
Des bagages différents
Le local du programme d’action culturelle, le J-1120, accueille Les Intrépides tous les mercredis soirs depuis le début de la session. Émilie Versailles, explique que la plupart des étudiants et étudiantes sont admi(se)s dans le choeur sans même savoir lire une partition. Ce n’est pas un critère d’admission, selon celle qui a fait son baccalauréat en musique spécialisé en chant classique à l’UQAM.
Les auditions, organisées chaque automne, demandent aux personnes intéressées de préparer une chanson qui sera présentée devant la cheffe de choeur. Après quelques vocalises, Mme Versailles place les interprètes dans une des différentes parties vocales que compose la chorale : soprano, mezzo, alto, ténor ou basse. « Il y en a que je pourrais placer dans plusieurs pupitres. On essaie d’équilibrer tout le monde », explique la cheffe de choeur qui prend plaisir à diriger le groupe.
Les chansons telles que The Lion Sleeps Tonight, Super Trouper et des classiques du temps des fêtes peuvent être entendues lors de la pratique hebdomadaire des Intrépides. Quant à Les Rois du monde de la comédie musicale Roméo et Juliette, les choristes en chantent le refrain à l’unisson et avec ferveur.
Les Rois du monde interprété par les Intrépides
La majorité des voix sont celles d’étudiants et étudiantes de l’UQAM. « Je joue de la guitare, mais j’aime aussi chanter dans ma douche », affirme en rigolant l’étudiant en éducation préscolaire et en enseignement primaire Maxime Charest. « C’est un ami qui m’en a parlé. Alors je me suis dit, pourquoi pas ? », poursuit celui qui chante la partie basse dans le choeur. Quant à Mathieu Turcotte, étudiant à la maîtrise en histoire à l’UQAM, il entame sa septième année dans la chorale. Les Intrépides accueillent aussi quelques anciens et anciennes qui se réinscrivent pour le plaisir, tel que François Girard, également trésorier au conseil d’administration de la chorale.
La cerise sur le gâteau
Depuis quelques années, le choeur collabore avec le Théâtre Plaza pour présenter un concert de fin d’année plus traditionnel à la fin de la session d’hiver, en avril. Faisant partie de l’Alliance chorale du Québec, Les Intrépides ont été sollicités à quelques reprises pour participer à des événements. « On a même fait le gala des Oliviers en décembre 2018 », indique la cheffe de choeur.
Le groupe dispose d’une douzaine de semaines pour monter son répertoire en vue des spectacles de Noël qui arrivent à grands pas. « On fait aussi deux [pratiques] intensives. C’est-à-dire qu’on va dans un chalet toute une fin de semaine pour pratiquer et pour créer des liens », explique Mélodie Anderson, secrétaire au conseil d’administration de la chorale, qui trouve d’ailleurs que les choristes se sont rapidement rapproché(e)s cette année.
Les voix et les rires des choristes enjoué(e)s qui retentissent de la pratique des Intrépides dans les couloirs de l’UQAM tous les mercredis soir bouclent la journée sur une belle note.
photo: WILLIAM DAVIGNON MONTRÉAL CAMPUS
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