Atmosphère consensuelle au débat électoral à l’UQAM

Dans le but de répondre aux préoccupations des étudiantes et des étudiants, Steven Guilbeault du Parti libéral du Canada, Nimâ Machouf du Nouveau Parti démocratique, Liana Canton Cumasno du Parti vert, Simon Marchand du Bloc québécois et Adrien Welsh du Parti communiste du Canada ont participé à un débat électoral à l’UQAM, hier.

Organisé en collaboration avec les médias de l’UQAM CHOQ.ca et Montréal Campus, les candidats et candidates ont répondu aux questions de cinq étudiantes et étudiants de l’Université durant une période de questions à la fin du débat. Leurs interrogations portaient sur plusieurs enjeux de la campagne électorale : l’énergie nucléaire, la laïcité et la loi 21 du gouvernement Legault, le rapport du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC), le vieillissement de la population et l’exploitation des ressources naturelles dans le Grand Nord. 

Consensus sur le dossier de l’énergie nucléaire : les cinq candidats et candidates ont affirmé ne pas envisager se lancer là-dedans. « On ne voit pas ça comme l’énergie de l’avenir, les risques qui y viennent sont démesurés », a mentionné le candidat du Bloc québécois dans la circonscription d’Hochelaga, Simon Marchand. En ce qui concerne la loi 21, les réponses ont divergé. La candidate du NPD dans Laurier-Sainte-Marie, Nimâ Machouf, a tenu à rappeler aux personnes présentes dans le public que le fédéral ne devrait pas intervenir dans ce dossier puisqu’il s’agit d’une loi provinciale.

Les candidats et candidates ont toutefois participé à un débat dirigé avant de faire face aux questions du public. Ils et elles ont répondu aux différentes interrogations concernant la crise climatique et la précarité des millénariaux. Si certains sujets déjà abordés dans les débats des chefs télévisé ont été mis de l’avant comme la situation des communautés autochtones, d’autres enjeux moins discutés ont également fait l’objet du débat tel que l’endettement ou les soins en santé mentale chez les étudiants universitaires.

Un début de débat perturbé

Mais le début du débat n’a pas été de tout repos. Alors qu’il avait à peine débuté, le candidat du Parti communiste du Canada dans la circonscription de Laurier-Sainte-Marie, Adrien Welsh, est venu interrompre les animatrices en affirmant vouloir participer au débat, faute d’avoir reçu une invitation. « J’estime  avoir la même légitimité que tous les candidats présents ici », a-t-il clamé dans la salle. Après quelques minutes de discussion, il a été en mesure de se tailler une place dans le débat et a reçu le même temps de parole que les autres. 

Malgré son arrivé houleuse, M. Welsh a été en mesure de communiquer le message de son parti au public. « Ce qui a été fait dans les quatre dernières années, ça se réduit à peau de chagrin. Aucune des mesures [du gouvernement] ne changent réellement la direction dans laquelle on s’engage » affirme-t-il.

Des idées claires, mais aucuns échanges

Si la formule du débat a permis aux candidates et aux candidats d’expliquer leurs idées et les positions politiques de leur parti, les échanges sont restés discrets. Les animatrices ont mentionné durant la joute que l’arrivée tardive d’Adrien Welsh avait perturbé l’ordre du jour et ont dû retirer la période d’argumentation. 

Simon Marchand du Bloc québécois, a tout de même tendu une perche à M. Guilbeault du Parti libéral du Canada sur le dossier de l’oléoduc Trans Mountain. « On le sait que vous avez dit être contre ce projet, mais pourquoi ne pas tout simplement l’annuler », a-t-il questionné. Or, le manque de temps a empêché ce dernier de répondre à la question. 

Le Parti conservateur a été contacté par l’organisation, mais a décliné l’invitation. Pour ceux qui n’ont pas été en mesure d’assister au débat, il est disponible dans son intégralité sur la page Facebook de CHOQ.ca.

photos: WILLIAM DAVIGNON MONTRÉAL CAMPUS



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