Virage vert pour les cafés étudiants

Les cafés étudiants de l’UQAM se surpassent en terme de politiques vertes et ont de quoi faire saliver plusieurs entreprises par leurs pratiques environnementales. La transition n’est toutefois pas achevée, dévoile un sondage réalisé par le Montréal Campus.

Le Montréal Campus a envoyé un questionnaire à tous les cafés étudiants afin d’en apprendre davantage sur leurs initiatives et pratiques en matière d’environnement. Ces institutions qui vous permettent de rester éveillé pendant votre cours du vendredi matin grâce à leurs doses d’énergie équitables et abordables sont, selon le site web de l’UQAM, « des lieux de rencontre et de socialisation sous l’égide des associations étudiantes facultaires ». 

Tous les cafés inscrits, à l’exception de ceux de l’Association facultaire étudiante des arts de l’UQAM (AFEA), ont répondu au questionnaire. Les répondants et répondantes ont présenté des actions concrètes prises par leur organisation pour être plus écologiques. 

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Le Salon G, par exemple, vend du thé en vrac. Le Sain Fractal n’utilise aucun ustensile à usage unique et ce sont des bacs réutilisables qui livrent les viennoiseries au Tasse-toi. « C’est au coeur des valeurs de notre café », précise Marianne Bourdages, responsable des communications et marketing du Café-Tasse toi.

« Nous sommes également un point de chute pour les paniers Seconde Vie, dont nous profitons également pour vendre des fruits », souligne Myrianne, cogestionnaire du Café le Philanthrope. 

Les fameuses tasses

Quatre des six cafés répondants offrent un tarif réduit à leurs clients et clientes qui utilisent des tasses réutilisables. Certains cafés offrent un rabais de 0,25$ pour les contenants réutilisables alors que d’autres vont jusqu’à complètement abolir les tasses jetables comme le Café Sain Fractal, de l’Association étudiante du Secteur des sciences de l’UQAM (AESS). 

Humani-thé et Aquin n’offrent quant à eux pas de rabais, mais font partie des cinq cafés qui prêtent des tasses en céramique. 

Un rapport écrit pour RECYC-QUÉBEC en 2014 a prouvé qu’une tasse réutilisable en céramique, appartenant au commerce et lavée dans un lave-vaisselle, représente la meilleure option pour réduire les impacts sur l’environnement à condition d’être utilisée au moins 210 fois. 

La céramique est aussi plus économe que les gobelets jetables. Dans un contexte où 365 consommations coûtent 56$ à produire; où la tasse en céramique est utilisée 500 fois avant d’être remplacée; où le café est vendu à 4,50$ l’unité; « c’est une économie de plus de 90% qui a lieu », peut-on lire dans le rapport.

Des croûtes à manger

La transition est visiblement entamée pour ces commerces uqamiens, mais n’est certainement pas achevée. 

Le café Tasse-toi, par exemple, vend encore des bouteilles d’eau en plastique. 

Le Salon-G est le seul des répondants à choisir des bâtonnets en bois pour mélanger le café plutôt que des spaghettis et ses clients et clientes sont les seul(e)s à ne pas avoir accès à un bac de recyclage.

Par ailleurs, il n’y a que le Philanthrope et Humani-thé qui offrent un accès à un bac de compostage à leurs clients et clientes. Quatre des organisations répondantes affirment cependant en avoir un pour les employés et employées.

« Il n’y a pas de récolte de compost actuellement à l’UQAM. S’il y en avait, nous ferions le tri de compost aussi », déclare Marianne Bourdages, responsable des communications et marketing du Café-Tasse toi.

Dans le cadre d’un projet pilote, les Services alimentaires de l’UQAM ont testé le compostage dans leurs cuisines en 2017.

À l’Université de Montréal (UdeM), une récolte des déchets organiques a été instaurée dans les cafés étudiants. « Entamée avec seulement 4 cafés étudiants, elle est aujourd’hui disponible dans l’ensemble des cafés étudiants. Elle est financée depuis mai 2017 à 100% par l’Unité du développement durable », confirme le site Internet de l’UdeM dans sa section Compostage – Développement durable.

Le pouvoir des étudiants

À l’UQAM, une partie de ces cafés bénéficient de subventions de la part de leurs associations étudiantes. Pour l’Association facultaire étudiante des sciences humaines (AFESH), par exemple, ces subventions sont accordées lors d’assemblées générales. 

Si un café demande une subvention, l’assemblée pourrait, par exemple, demander au café d’éradiquer les gobelets jetables en échange du financement. Il est à noter que les cafés sont indépendants et autonomes et sont donc libres de ne pas appliquer cette requête.

photo: MARIE-PROVENCE ST-YVES MONTRÉAL CAMPUS



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