À sept jours de la légalisation, l’UQAM tarde à clarifier ses intentions à propos de l’encadrement du cannabis sur le campus alors que plusieurs autres universités ont déjà émis des politiques concrètes à cet effet.
L’Université réfléchit actuellement sur l’enjeu du cannabis, informe la directrice des relations avec la presse de l’UQAM, Jenny Desrochers. « Il est prématuré d’en donner les détails à ce stade-ci », indique-t-elle. L’UQAM devra statuer dans les prochains jours, puisque la légalisation du cannabis sera effective dès le 17 octobre.
La politique 55 contre le tabagisme visant la création d’environnements sans fumée enchâsse l’interdit de fumer du cannabis à l’UQAM. Pour l’instant, il n’y a pas de ligne claire concernant les produits alimentaires contenant du cannabis. La permission d’en consommer, ou pas, revient à l’administration de l’UQAM.
Liberté et autres priorités
À l’UQAM, les associations étudiantes consultées préfèrent « se concentrer sur d’autres enjeux, comme la rémunération de tous les stages », spécifie l’Association facultaire étudiante des sciences humaines (AFESH). L’Association facultaire des étudiants en langues et communication et l’Association facultaire des étudiants en science politique et droit désirent également attendre l’arrivée de nouvelles dispositions par l’administration.
D’autres universités ont déjà statué sur la consommation de dérivés comestibles du cannabis. Les mesures préventives varient d’une institution à l’autre.
Les étudiants de l’Université de Montréal connaissent leur nouveau règlement depuis le 24 septembre dernier. L’UdeM a choisi de bannir le cannabis et ses produits dérivés autant entre les murs de ses bâtiments qu’à l’extérieur ainsi que dans les résidences étudiantes.
Deux jours plus tard, l’Université Laval annonçait que la consommation de produits comestibles sera tolérée durant les activités sociales et à l’extérieur des heures de cours. Cette politique s’applique par exemple à la tenue d’événements en soirée sur les terrains de l’Université.
L’Association étudiante du Cégep de Sherbrooke (AÉCS) a pour sa part suggéré qu’elle permettra le remboursement d’achats de cannabis légal conformément aux procédures en vigueur au sein de son association et « à même titre que les dépenses en alcool », lit-on dans un communiqué publié jeudi dernier. Ces dépenses seraient limitées et devront respecter des critères stricts, notamment en matière de légalité et de preuve d’achat.
photo: SARAH XENOS MONTRÉAL CAMPUS
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