Le trio Renard blanc présente son premier album intitulé Empire onirique, un titre qui s’avère fort approprié. La dizaine de morceaux de cet album brouille la ligne entre le rêve et la réalité grâce à sa fusion d’influences post-rock et prog ainsi qu’avec des accents électroniques omniprésents. Pendant près de cinquante minutes, Renard blanc fait voyager l’ouïe et l’esprit des auditeurs dans un univers musical unique qui frôle le psychédélique.
La principale force de ce nouvel opus de Renard blanc, ce sont les arrangements sonores riches, uniques et captivants. Les effets appliqués à la voix du chanteur et guitariste Vincent Lepage lui confèrent une dimension de distance presque mystique, comme une voix qui proviendrait du subconscient et qu’on peine à distinguer. L’instrumentation ajoute elle aussi à l’impression surréaliste projetée tout au long d’Empire onirique. Les musiciens utilisent davantage leurs instruments pour créer une ambiance impressionniste que pour assembler des mélodies accrocheuses. Ce qu’il reste après avoir écouter les dix morceaux qui forment Empire onirique, c’est un agréable sentiment de déconnexion avec le réel.
Or, le hic avec Empire onirique se trouve ironiquement dans son ambiance de rêverie perpétuelle, car les chansons se ressemblent toutes. Renard blanc semble avoir tenté si fort de maintenir la même atmosphère surréaliste que le groupe s’est peinturé dans un coin stylistique. Certes, l’album dans son ensemble propose un style qui sort de l’ordinaire, mais le trio n’ose pas innover d’une pièce à l’autre et au final, un sentiment que tous les morceaux sont semblables persiste. Il n’y a pas de réelle progression musicale.
Malgré ce manque de créativité à l’intérieur même de l’album, Empire onirique demeure une belle découverte pour tout amateur en quête de dépaysement, car cet album propose une musique mystérieuse, voire envoutante, qui fait glisser l’auditeur vers un univers musical hors de l’ordinaire.
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