Les jeunes loups de la FPJQ

Les étudiants en journalisme devraient se voir confier plus de responsabilité au sein de l’administration de la Fédération professionnelle des journalistes du Québec (FPJQ). Telle est l’opinion des deux candidats à la présidence, Lise Millette et Jean-Philippe Cipriani.

Anciens étudiants de l’UQAM, Lise Millette de l’Agence QMI et présidente sortante, ainsi que Jean-Philippe Cipriani de Radio-Canada s’affrontaient lors d’un débat qui avait lieu vendredi dernier dans un local du pavillon Judith-Jasmin. S’intéressant à leurs discours, quelques étudiants en journalisme sont venus assister à la présentation.

Ils n’auront toutefois pas le droit de s’exprimer sur cette élection qui se termine le 21 novembre, ni dans les assemblées générales. Le règlement ne permet pas aux membres associés, dont les étudiants font partie, ainsi qu’aux membres honoraires et institutionnels de voter.

Il y a certaines étapes à franchir avant de pouvoir élire des membres du Conseil d’administration, explique la directrice générale de la FPJQ, Caroline Locher. «Beaucoup d’étudiants en journalisme ne finissent pas par exercer le métier, donc ils doivent faire leurs preuves s’ils veulent faire partie de la FPJQ et être considérés comme des professionnels», clame-t-elle

Une place pour le changement?

La mise en place de moyens pouvant donner plus de ressources et de responsabilités aux étudiants est un aspect que les candidats souhaitent améliorer. «Il faudrait qu’il y ait une aile étudiante et j’ai proposé cette idée il y a environ 10 ans, quand j’étais dans le Conseil d’administration», rappelle Jean-Philippe Cipriani.

Quant à Lise Millette, elle s’implique depuis longtemps dans l’espoir de voir les étudiants se joindre au groupe. «En 2009, j’ai lancé le premier speed dating au congrès annuel afin de créer une proximité entre les étudiants et les professionnels. Le but était de leur dire qu’ils sont inclus et qu’on veut leur donner une chance», explique-t-elle.

Selon Jean-Philippe Cipriani, il faut briser cette conception élitiste de la FPJQ. «Il y a déjà eu un débat afin de permettre aux pigistes et aux journalistes en régions de jouer un plus grand rôle au sein de la Fédération, alors ce serait une autre étape que de permettre aux étudiants d’avoir aussi une place», pense-t-il.

Les enjeux de la profession abordés par les candidats

Lise Millette croit que son écoute des problèmes vécus par les journalistes la rend apte à continuer d’assurer la présidence de la FPJQ. Elle souhaite mettre sur pied un comité d’avocats qui travaillerait avec les journalistes afin d’étudier certains règlements qui briment leur liberté d’expression, démocratiser l’accès à l’information, puis fédérer les forces pour créer une voix collective, rassembleuse et unie.

Selon Jean-Philippe Cipriani, sa polyvalence le prépare à prendre en charge la présidence de la FPJQ. Ses grandes priorités consistent à renouer la dialogue avec le public, à soutenir les journalistes en régions victimes de pression, ainsi qu’à appliquer la réforme provinciale et fédérale des lois d’accès à l’information.

La FPJQ tiendra un congrès du 20 au 22 novembre prochain où aura lieu la prochaine assemblée générale. «Les étudiants sont tous bienvenus, insiste Caroline Locher. Les membres pourraient soumettre une résolution pour demander à ce que les règlements changent afin de leur donner droit de vote.»

Photo : Félix Deschênes

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