Les deux nouveaux représentants étudiants au conseil d’administration de l’UQAM ne seront qu’observateurs tant que le ministère de l’Éducation n’émettra pas de décret à cet effet.
Nadia Lafrenière et Samuel Cossette, nouvellement élus au CA de l’Université, représenteront plus de 43 000 étudiants en période difficile. Le budget sera révisé par l’instance le 31 octobre prochain et les états financiers de l’université y seront présentés le 10 novembre 2015. Selon le dernier communiqué envoyé le 30 septembre dernier par l’administration, les efforts de compression nécessaires à l’équilibre budgétaire représentaient un total de 32,8 millions de dollars.
Or, les deux nouveaux élus n’auront pas le droit de vote au CA tant que le ministre François Blais ne signera pas un décret les habilitant à siéger pleinement. La porte-parole du ministre, Julie White, n’a pas voulu donner une date précise pour qu’une telle démarche soit complétée, annonçant uniquement que le décret serait émis «dans les meilleurs délais possibles». C’est le siège-social de l’Université du Québec qui doit communiquer au ministère les résultats du vote.
Les résultats du scrutin, qui s’est déroulé par voie électronique du 5 au 15 octobre, ont été rendus public cet après-midi et les réactions ne se sont pas fait attendre. «En tant qu’observateur et observatrice, notre travail sera sensiblement le même, assure Samuel Cossette. On va pouvoir faire le travail de lien et de contact [entre le CA et les associations étudiantes].» Les nouveaux élus assurent vouloir représenter l’ensemble de la communauté étudiante en se basant sur les décisions votées par les différentes associations étudiantes. «Pour nous, représenter les étudiantes et les étudiants, avoir leur point de vue, sans passer par les assemblées générales, on ne voit pas comment ça se fait», explique Nadia Lafrenière. Pour la présidente de l’Association étudiante de l’école des sciences de la gestion de l’UQAM (AEESG), Ariane Dugas-Angrignon, cette élection est une bonne nouvelle. «On espère qu’ils consultent l’ensemble des associations étudiantes», précise celle qui s’inquiète également du rôle que joueront les nouveaux élus comme simples observateurs. Pour sa part, la porte-parole de l’université, Jenny Desrochers, a tenu à rappeler les droits accordés aux observateurs du conseil d’administration. «À titre observatrice, observateur, elle, il, ont droit de parole et peuvent donc s’exprimer. Elle, il, ont également accès à tous les dossiers. Le droit de vote leur sera accordé au moment de leur nomination par décret gouvernemental.»
Cette élection découlait de l’expulsion d’un an de Justine Boulanger et de l’exclusion de René Delvaux, finalement levée la semaine dernière, qui siégeaient l’an dernier au conseil d’administration de l’université.
Photo : Photo UQAM
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