Selon les organisateurs de la marche, 25 000 manifestants étaient présents au centre-ville de Montréal pour soutenir l’école publique, mercredi le 30 septembre.
Les 34 000 enseignants membres de la Fédération autonome de l’enseignement (FAE) ont fait l’école buissonnière, le 30 septembre, alors qu’avait lieu la première journée de mobilisation contre les compressions imposées aux écoles publiques du Québec.
Les présidents des huit syndicats associés à la FAE étaient présents pour prononcer un discours juste avant la manifestation. «Nous, enseignants et enseignantes de l’école publique, refusons de voir les conditions d’apprentissage de nos élèves, jeunes et adultes, sacrifiés sur l’autel de l’austérité», s’est écrié le président du syndicat de l’enseignement de la région de Laval, Guy Bellemare.
Professeurs, étudiants et parents étaient présents à la manifestation s’étant déroulée dans le calme, aux dires du Service de police de la Ville de Montréal, qui n’a procédé à aucune arrestation. L’itinéraire avait d’ailleurs été divulgué, assurant la légalité de la manifestation.
Les associations étudiantes des facultés d’éducation de l’UQAM, de l’Université de Montréal et de l’Université de Sherbrooke étaient elles aussi en grève, en soutien aux enseignants et enseignantes de la FAE. «On est en colère contre un gouvernement qui vous propose des conditions de travail dégradantes. On est en colère contre un gouvernement d’idéologues qui met de l’avant l’atteinte du déficit zéro au détriment des élèves», s’est exclamée la responsable des affaires externes de l’Association des étudiantes et étudiants de la Faculté des sciences de l’éducation (ADEESE), Marjorie Cyr-Beaudin.
L’Association facultaire des étudiants en sciences humaines et l’Association facultaire des étudiants en arts étaient elles aussi en grève pour la journée, en solidarité avec les enseignants de la FAE, mais aussi parce que les compressions gouvernementales se font simultanément ressentir à l’UQAM. «L’école publique est totalement attaquée en ce moment par le gouvernement libéral. Ce sont des coupes historiques et on voit déjà les impacts partout au primaire, au secondaire et à l’UQAM, affirme l’étudiant à la maîtrise en communication, Samuel Cossette. C’est important de conserver notre école publique, mais aussi de la financer à la hauteur de ses besoins.»
La musique retentissait à la Place du Canada quand s’est terminée la courte marche en début d’après-midi. Nombreux étaient les professeurs, drapeaux syndicaux à la main, qui sont restés sur place pour échanger entre eux. «Le gouvernement nous demande de rajouter huit heures de travail, sans augmenter le salaire, explique l’enseignante membre de l’Alliance de professeures et des professeurs de Montréal, Josée Lamere. On ne connaît aucun corps de métier où ça serait accepté, mais nous, il est acquis qu’on va faire du bénévolat.»
La prochaine journée de grève des enseignants de la FAE sera répartie de manière rotative, sur l’heure du dîner, entre le 14 et le 30 octobre prochain.
* Association facultaire étudiante des sciences humaines de l’UQAM
*Association facultaire étudiante des arts de l’UQAM
Crédit photo : Jonathan Bernier
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