Faire volte face au stress

Les ateliers Korsa, mis en branle il y a deux ans, permettront à 30 étudiants de mieux gérer leur stress cet hiver. Le projet de recherche se poursuit, en parallèle avec les activités du Centre d’écoute et de référence.

Coordonnatrice du projet Korsa, Lysa-Marie Hontoy dresse un portrait clair des ateliers élaborés à l’UQAM par le professeur en psychologie Simon Grégoire. «Les ateliers sont basés sur une approche qui est assez récente en psychologie nommée l’acceptation et l’engagement, indique-t-elle. C’est une approche de troisième vague congnitivo-comportementale. C’est inspiré de la psychologie humaniste et de la psychologie bouddhiste.»

Pendant quatre séances de 2h30, les ateliers amènent les étudiants à prendre du recul, se recentrer et se fixer des objectifs clairs. Tout cela passe par la méditation, mais cette fois il s’agit de le faire dans un environnement séculier, où les référents religieux et spirituels sont absents. Lysa-Marie Hontoy indique que les participants apprennent à travers les six leviers de l’étude à ne pas se laisser paralyser par leurs pensées et leurs émotions qui peuvent être anxiogènes. «On est dans une société de rendement et de performance. L’anxiété de réussir est très présente», déplore Simon Grégoire.

Il existe de surcroit un volet recherche au projet Korsa. Jusqu’à présent, les données de 120 étudiants ont été enregistrées dans la base de données du projet. «On réalise que l’épuisement n’est plus seulement professionnel. C’est inquiétant lorsqu’on se rend compte qu’à 20 ans ils sont complètement lessivés», exprime Simon Grégoire.

 

Pallier un manque de ressources

Bien qu’il existe déjà un centre d’écoute et de référence, l’UQAM a permis l’envol du projet Korsa. Le but des deux organismes étant pratiquement le même, mieux outiller les étudiants dans la gestion de leur stress. La psychologue à l’apprentissage des Services à la vie étudiante (SVE), France Landry, affirme que Korsa est un projet d’intervention, contrairement au Centre d’écoute et de références qui, comme son nom l’indique, écoute les besoins des étudiants et les réfère par la suite.

 

France Landry soutient que les SVE agissent comme partenaire avec le projet Korsa. «Ils nous ont demandé s’ils pouvaient utiliser nos locaux et aussi partir de nous pour publiciser. On est leur partenaire pour que leur projet puisse se déployer à l’UQAM», explique-t-elle. Simon Grégoire ajoute qu’ils se sont impliqués dès le début de l’aventure. «Le projet est un peu basé sur leurs ressources. Il y a de plus en plus d’étudiants qui vivent avec des problèmes de stress et d’anxiété et les SVE sont un peu débordés, les ressources sont manquantes», précise-t-il.

 

La recrudescence du nombre d’inscriptions encourage l’équipe Korsa à poursuivre ses ateliers. Le financement assuré par le CRSH et le FRQSC se terminant à l’automne, rien n’est encore certain pour les ateliers de gestion de stress. Ils ont toutefois fait une demande de subventions à l’automne afin d’implanter le projet dans d’autres universités et peut-être même au niveau collégial.

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