Manifestation contre un «massacre à la libérale»

photo: Marion Sénat

Des milliers de manifestants costumés se sont réunis le 31 octobre à 11 heures devant le cabinet montréalais du Premier Ministre pour dénoncer la politique d’austérité du gouvernement libéral du Québec.

Selon la Coalition opposée à la tarification et à la privatisation des services publics, organisatrice de l’évènement, près de 50 000 personnes d’un peu partout au Québec étaient réunies au centre-ville de Montréal. Les différents médias et chaînes d’information avancent des chiffres plus modérés, situés entre 7000 et 20 000 participants. La manifestation a réuni étudiants, travailleurs de la santé et de la fonction publique, enseignants, des sans emploi, des représentants de groupes communautaires, groupes féministes et plusieurs organisations de défense collective des droits. L’un des slogans des manifestants «massacre à la libérale», s’ajoutait au thème: «L’austérité, une histoire d’horreur». 

«Les compressions touchent les personnes les plus vulnérables de la société», affirme Véronique Laflamme, une des porte-paroles de la Coalition qui rassemble 85 groupes communautaires, populaires, étudiants, féministes et organisations syndicales. Dans le cadre de la campagne 10 milliards $ de solutions, la Coalition propose 18 solutions fiscales pour aller renflouer les coffres de l’État sans avoir recours à la tarification ni à la privatisation des services publics. «L’austérité n’est pas une fatalité», ajoute Véronique Laflamme. Le représentant étudiant au sein du Conseil d’administration de l’UQAM René Delvaux est du même avis. «L’austérité est un projet idéologique. Ce ne sont pas quelques comptables qui mènent à l’austérité, c’est un choix qui est fait, et qui nuit à la population avant tout», dénonce-t-il.

Plusieurs représentants de divers groupes militants se sont prononcés lors du discours d’ouverture pour critiquer les coupures et compressions dans les services publics au niveau de la santé, de l’éducation et des milieux communautaires. «Nous disons non à la politique d’austérité qui vampirise le bien commun et dont les intérêts ne sont pas ceux de la majorité de la population, a martelé Dominique Daigneault, présidente du Conseil central du Montréal métropolitain (CMMM-CSN).

La manifestation a été déclarée illégale par le Service de police de la ville de Montréal dès 11h26, car la Coalition n’avait pas donné son itinéraire. Il avait été établi que la procession se terminerait devant le club 357C sur la rue de la Commune, mais sans dévoiler de trajet précis. Une partie des manifestants a poursuivi la marche après les discours de fermetures, et ce sans incident. La foule s’est finalement dispersée autour de 15h30.

Haut taux de mobilisation

Un total de 82 409 étudiants de niveaux collégial et universitaire étaient en grève pour la journée. «C’est le plus grand nombre d’étudiants en grève depuis 2012», remarque René Delvaux. À l’UQAM, l’AFESH, l’AFESPED, l’AFELC, l’AFÉA et l’ADEESE se sont positionnés en faveur de la levée des cours pour participer à a manifestation.

Des manifestations régionales ont aussi eu lieu, notamment à Rimouski, Sherbrooke, Jonquière, LaTuque et, Baie-Comeau. À Montréal, les manifestants se sont également réunis en soirée pour une manifestation nocturne à 21 heures à la place Émilie-Gamelin.

Commentaires

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *