Plusieurs associations de l’Université de Montréal critiquent les actions posées par leur recteur Guy Breton, qui vient d’être réélu jusqu’en 2020. À l’UQAM, c’est plutôt le gouvernement en place qui s’attire les foudres étudiantes
«C’est quelqu’un qui a une vision très marchande de l’Université. Il tente d’orienter la pensée de tout le milieu universitaire en fonction de ses propres opinions», soutient la coordonnatrice aux communications de l’Association étudiante de philosophie de l’Université de Montréal (ADEPUM), Camille Grenon. La coordonnatrice affirme que les associations étudiantes s’opposent également au processus d’élection du recteur, où les étudiants peuvent donner leur opinion sans qu’elle ne compte réellement dans la prise de décision. «Guy Breton est arrivé troisième dans le vote à l’assemblée universitaire et a malgré tout été élu comme recteur», dénonce-t-elle vivement. À son avis, c’est toujours le Conseil administratif qui obtient le dernier mot. «On aimerait au moins que les professeurs et les étudiants soient consultés pour la décision finale, poursuit la coordonnatrice. Ça éviterait de se retrouver avec un recteur qui agit à l’encontre de nos valeurs.» C’est aussi dans l’optique de dénoncer cette pratique que plusieurs des associations étudiantes de l’Université de Montréal se mobilisent.
Le mécontentement à l’égard du recteur Breton ne date pas d’hier. L’attaché de presse de la Fédération des associations étudiantes de l’Université de Montréal (FAECUM), Alexandre Ducharme, explique que les reproches envers le recteur ont débuté face aux actions posées pendant les révoltes étudiantes de 2012. «Pendant la grève étudiante, il y a eu deux interventions antiémeutes consécutives sur le campus, relate-t-il. Il y avait une vingtaine d’autos patrouilles et une cinquantaine de policiers sur place.»
Grèves à l’UQAM
Du côté de l’Université du peuple, c’est le gouvernement qui s’attire les foudres de la clientèle étudiante. L’Association facultaire des étudiants en sciences humaines (AFESH) tiendra une assemblée générale de grève le 6 mars prochain. Le secrétaire à la coordination d’AFESH-UQAM, Nick Paré, révèle que l’assemblée votera pour deux jours de grève consécutifs. «Le 3 avril prochain a lieu la manifestation nationale de l’ASSE, qui est contre l’austérité, explique-t-il. La deuxième journée de grève serait dans le cadre d’une manifestation contre de PDI et la vidéosurveillance de plus en plus présente à l’UQAM.»
Ce sont les étudiants qui ont voté la tenue de l’assemblée générale du 6 mars. L’AFELC tiendra également une assemblée de grève le 13 mars prochain pour participer à la manifestation nationale du 3 avril. «Étant donné que par le passé nous sommes embarqués en campagne contre l’austérité avec l’ASSE, on désire voir si notre assemblée est prête à aller plus loin», explique la responsable à la coordination de l’AFELC, Solange Lecot.
D’ici-là, la responsable explique que les cinq associations de l’UQAM membres de l’ASSE travailleront ensemble à déployer des outils de mobilisation auprès des étudiants. «On veut beaucoup propager l’événement sur les médias sociaux et faire de l’affichage sur le campus, mais aussi faire de la mobilisation individuelle auprès des gens», note Nick Paré. «On veut aussi faire des tournées de classes, poursuit Solange Lecot. On s’y met dès le retour de la semaine de lecture.»
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