Le Centre d’écoute et de référence se mobilise à l’occasion de la semaine nationale de prévention du suicide. Les bénévoles du Centre tenteront de démystifier les tabous qui entourent le sujet et offriront de l’écoute aux étudiants qui le souhaitent.
Du 4 au 6 février, les intervenants tiendront un kiosque d’information et de sensibilisation au niveau métro du Pavillon Judith-Jasmin. Les élèves pourront se renseigner auprès des bénévoles du kiosque, mais également aller chercher directement l’écoute dont ils ont besoin, s’ils le désirent. «On a beaucoup de gens qui viennent au kiosque. On a deux types de passants. On a ceux qui viennent nous parler directement et ceux qui ne font que passer et qu’on voit qu’ils reviendront demain ou quand ils se sentiront prêts», rappelle Laura Lemay, bénévole au Centre d’écoute.
La directrice du centre, Stella Kukuljan, affirme qu’en période de grande couverture médiatique de la problématique, les gens qui ont déjà des idées noires ont plus tendance à aller chercher de l’aide.
Pour le Centre d’écoute et de référence, il semble toutefois difficile de rejoindre un grand nombre d’étudiants à la fois, puisque le principal service se fait en rencontre individuelle. L’organisme utilise toutefois plusieurs moyens pour entrer en contact avec la population étudiante de l’UQAM. Tournées de classe, activités artistiques dans le cadre des semaines de prévention et promotion du bénévolat ou des stages au sein du Centre d’écoute seront au menu.
Redoubler d’efforts
Stella Kukuljan souligne que plusieurs étudiants souffrent d’isolement lorsqu’ils ont des pensées suicidaires. «La solitude, c’est un problème présent», souligne la directrice, qui affirme que le dernier rapport d’activités du Centre mentionne 43 cas d’étudiants venus consulter en raison d’idées suicidaires. «Je ne peux pas dire qu’il y en a beaucoup ou qu’il y en a très peu. S’il y a juste une personne qui a besoin d’aide par rapport au suicide, c’est déjà beaucoup», ajoute-t-elle avec émotion.
Les services d’écoute sont offerts gratuitement aux étudiants. Parfois, le problème peut néanmoins dépasser les simples capacités d’écoute du centre. «Des fois, les gens ont besoin de se faire référer parce que le problème est trop gros», précise la responsable des communications, Marianne Fortin-Lepage, qui complètera également sa formation de bénévole ce mois-ci.
Le Centre d’écoute et de référence tiendra également une journée sur la gestion du stress ce mois-ci ainsi qu’une semaine de sensibilisation à l’intimidation.
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