Anniversaire populaire

Une foule d’étudiants s’est donnée rendez-vous au deuxième étage du pavillon J alors que la cuisine populaire Ras-le-bol a célébré son premier anniversaire le 23 janvier dernier, toujours sans local.

Si Ras-le-bol avait de quoi se réjouir de sa première année d’existence, ses membres ont rappelé le fait que la cuisine n’a pas de local fixe sur le campus de l’UQAM. Impliqué au sein du comité de distribution du projet, Nolann Chaumont a expliqué que les bénévoles qui cuisinent pour Ras-le-bol doivent emprunter la cuisine du People’s Potato, une soupe populaire située à l’université Concordia. «En ce moment on revendique une cuisine à l’UQAM, parce que comme on cuisine à Concordia, on doit transporter la nourriture jusqu’ici. Souvent on le fait à vélo, ça devient plus compliqué», a-t-il déploré. Sa collègue Roxane L’Allier, impliquée aux comités de communication et de mobilisation, a fait valoir que le projet de soupe populaire revendique particulièrement le deuxième étage du pavillon J, où se tiennent déjà les repas depuis un an. «En ce moment on est encore en négociation avec l’UQAM pour obtenir un local. Ça avance, mais à petits pas», a-t-elle admis.

Malgré tout, la cuisine est déjà sur une bonne lancée et ses membres étaient optimistes pour les sessions à venir. «Notre priorité c’est de continuer d’être viables. On veut aussi demeurer présents, a-t-il soutenu. Avoir de la visibilité, ça montre que notre projet a une certaine pertinence et ça peut accélérer le processus pour obtenir un local.»

Depuis sa mise en place il y a un an, Ras-le-bol accueille entre 250 et 500 jeunes tous les mardi midis et les jeudis soirs. Nolann Chaumont a fréquenté lui-même la soupe populaire à ses débuts et s’était réjoui devant l’engouement pour une cuisine populaire aussi récente. «Plus ça va, plus les gens connaissent le Ras-le-bol et plus il y a de nouvelles personnes lorsqu’on organise les repas», a-t-il témoigné.

Pour cet anniversaire, musique et gâteau donnaient une touche festive à ce rendez-vous bihebdomadaire très prisés des étudiants. «La session dernière, je venais au moins une fois semaine aux repas de Ras-le-bol, a lancé l’étudiante Ornella Calisti, en file pour aller chercher son repas. C’est accessible, c’est gratuit et ça tombe vraiment au bon moment dans la semaine.»  À ses côtés, Marie-Anne Viau, également fidèle à Ras-le-bol, tenait à saluer l’importance d’une telle cuisine populaire étudiante. «Toutes les universités et les cégeps devraient offrir la même chose, a-t-elle lancé. Ça permet à la communauté étudiante de se rendre compte que la nourriture n’est pas accessible pour tout le monde et d’agir en conséquence.»

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