Plus de 10 000 amateurs de morts-vivants ont participé à la troisième édition de la Marche des zombies de Montréal, le 19 octobre dernier. Pas saccadés, grognements, frissons et flashs de caméra étaient à l’honneur sur la Place des festivals.
Des exercices de réanimation, des kiosques de maquillages pour morts-vivants en devenir et une prise de clichés des meilleurs zombies ont animés les premières heures de l’évènement. «Prendre des photos, c’est encore plus le fun que la marche», s’est enthousiasmé un zombie de Trois-Rivières, Marc-André Beaulieu. Les amateurs de revenants en ont profité pour décrocher du quotidien. «C’est irréel comme atmosphère, je mets mon cerveau à off pour quelques heures et j’ai vraiment l’impression de prendre part à la fin du monde», a renchérit la cégépienne montréalaise, Luca Max.
La majorité des revenants étaient des adolescents et de jeunes adultes. «On ne voit toujours pas beaucoup de personnes âgées, j’imagine que il va falloir attendre encore quelques années!» a affirmé en riant la chargée des communications et organisatrice de la marche, Marie-Ève Rochefort. Elle a néanmoins souligné que de nombreuses mères accompagnées de leur poussette et de jeunes enfants étaient de la partie.
Un virus très contagieux
Selon l’organisatrice, c’est le côté primitif du zombie qui accroche les participants. «Le mort vivant ne fait pas attention aux conséquences de ses actions, n’a pas de limites, c’est aussi trippant que c’en est épeurant», a-t-elle expliqué.
À son avis, la prolifération du phénomène zombie dans les médias a également contribué à mousser la popularité de la marche «C’est la deuxième fois que moi et mes amis on vient à la marche et il y a beaucoup plus de caméras et de photographes cette année que l’an dernier, l’évènement est en train de devenir big!» a confirmé l’étudiant montréalais Julien Prévost. Marc-André Beaulieu a affirmé avoir eu la piqûre durant son adolescence à cause du film Braindead. «Présentement, je ne manque jamais une parution ou un épisode de The Walking Dead», a ajouté le Trifluvien.
En seulement un an, 6500 participants se sont ajoutés. «On est passé de 1500 participants en 2011 à 8000 en 2012 et on vise environ 10 000 pour cette année», s’est enthousiasmée Marie-Ève Rochefort. Faute de chair, les zombies se sont contentés de houblon au party officiel de la marche qui se tenait au bar L’Abreuvoir.
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