Prêts pour la campagne contre l’austérité

Près de 150 personnes ont assisté aux ateliers, discussions, conférences et projections organisés par l’Association pour une Solidarité Syndicale Étudiante (ASSE) lors de leur camp de formation d’automne les 12 et 13 octobre derniers, au Collège d’Alma.

Malgré le lieu de rassemblement éloigné des centres où se concentrent les principaux établissements d’enseignement, le nombre d’inscription a surpassé celui des cinq camps de formation antérieurs donnés par l’ASSE. «Nous nous demandions si les gens allaient se déplacer pour les ateliers, relate un des porte-paroles de l’Association, Justin Arcand. Finalement, ça a été le plus gros camp de formation que nous avons eu depuis la fin de la grève», se réjouit-il. Le porte-parole a souligné la présence des étudiants de l’Université de Fredericton au Nouveau-Brunswick. «Ça montre que ce style de démocratie-là intéresse les gens même hors du Québec», pense-t-il.

Militant de l’ASSE pour une deuxième année, Guillaume Proulx, étudiant au baccalauréat en relations internationales et droit international à l’UQAM, a apprécié que le camp se déroule au Saguenay-Lac-St-Jean. «Ça favorise la décentralisation de l’ASSE, dont les membres se concentrent surtout près des centres urbains», constate-t-il.

Les ateliers donnés visaient à donner des outils aux participants pour mobiliser leur communauté notamment contre les politiques d’austérité du gouvernement péquiste. «La réforme fédérale de l’assurance emploi, la réforme provinciale de l’aide sociale et la hausse des tarifs d’électricité et l’indexation des frais de scolarité affectent les gens de la classe moyenne et sont les trois points de notre campagne de mobilisation», énumère Justin Arcand.

Aux yeux de Guillaume Proulx, la conférence donnée par Éric Martin, chercheur à l’Institut de recherche et d’informations socio-économiques (IRIS) et co-auteur de Université Inc., à propos de la marchandisation de l’éducation, a été un succès. «La salle était presque pleine, s’enthousiasme l’étudiant. Il a montré à quel point le néolibéralisme affecte la vie dans toutes ses sphères.» Le participant mentionne également l’atelier sur la syndicalisation, donné par l’ancien secrétaire aux affaires académiques de l’ASSE Philippe Lapointe. «Je n’avais aucune idée de comment on syndicalise un milieu de travail», admet Guillaume Proulx, avant d’ajouter que tous les ateliers lui ont plu. «C’était bien organisé, parce qu’il y avait toujours un choix d’ateliers destinés aux nouveaux militants et d’autres pour les anciens sur la même plage horaire», ajoute-t-il.

Les participants, qui avaient la possibilité de dormir sur place, ont pu se doter d’outils pour mobiliser leur communauté. Ils ont pu aborder des thèmes tels que l’austérité, le féminisme, les luttes autochtones, le capitalisme, la syndicalisation, la hausse des tarifs d’électricité et l’assurance emploi. L’ASSE regroupe près de 70 000 membres dans les cégeps et les universités du Québec, dont cinq des sept associations facultaires de l’UQAM.

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