La chasse au décrochage scolaire

L’UQAM lancera l’hiver prochain la Chaire de recherche Robert Sheitoyan, axée sur la prévention de la violence et du décrochage scolaire. Cette nouvelle chaire portera une attention particulière aux facteurs qui incitent au décrochage en début de parcours académique.

Selon la doyenne de la faculté des sciences de l’éducation, Monique Brodeur, le décrochage est l’une des plus grandes préoccupations du milieu scolaire québécois. «On sait que c’est en moyenne un Québécois sur deux qui ne complète pas ses études secondaires et ce pourcentage double presque dans certains milieux défavorisés montréalais», note-t-elle. Les élèves provenant de milieux difficiles ou ayant des troubles d’apprentissages sont particulièrement touchés. «Le défi aujourd’hui, c’est de faire en sorte que les élèves puissent réussir à l’école même s’ils sont plus vulnérables», estime la doyenne.

La professeure au Département d’éducation et formation spécialisées France Capuano, assumera la direction de la chaire. Cette dernière rappelle que la Chaire de recherche Robert Sheitoyan a avant tout pour but de s’attaquer aux problèmes de violence et de décrochage en début de parcours scolaire. «On veut mettre en place dans les écoles des programmes issus de la recherche qui démontrent de l’efficacité», explique-t-elle. France Capuano désire réunir tous les éléments pour favoriser l’intégration sociale et scolaire des enfants. «Tous les travaux démontrent qu’une intervention préventive va coûter moins cher et donner beaucoup plus de résultats qu’une intervention qui va venir plus tardivement», renchérit Monique Brodeur.

Le directeur du Département de stratégie, responsabilité sociale et environnementale de l’ESG-UQAM, Robert Sheitoyan lui-même, a récemment effectué un don de 500 000$ pour lancer les travaux de recherche. Le donateur s’estime privilégié d’avoir les moyens de supporter financièrement les étudiants dans différents domaines. «C’est un don personnel. J’y crois beaucoup», affirme-t-il.

La Chaire de recherche permettra à l’équipe d’embaucher des étudiants dans les domaines de l’éducation et de les soutenir financièrement dans leurs projets. Les chercheurs pourront donc travailler de pair avec le milieu scolaire. «Les besoins en éducation sont grands, remarque-t-il. C’est nécessaire de donner des bourses aux étudiants, de former des assistants diplômés et d’encourager la recherche», ajoute Robert Sheitoyan, estimant que faire sa part en éducation va de soi.

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