Pause-café avec Safia Nolin

Le soleil était au rendez-vous pour la dernière journée de Pop Montréal, dimanche dernier. Cheveux en bataille et café en main, la jeune Safia Nolin a accepté notre rendez-vous dans la petite salle du Cagibi. L’artiste a assuré la première partie du spectacle des Soeurs Boulay, présenté au Breakglass Studio hier en soirée. Âgée de 21 ans, Safia Nolin fait de la musique qui transporte et qui fait rêver. Son EP au titre éponyme ne contient que deux chansons, mais le tout suffit à capter l’essence même de l’artiste. Autodidacte depuis le tout début, c’est grâce à des tutoriels Youtube qu’elle a appris à jouer de la guitare. Gagnante du prix SOCAN au Festival International de la chanson de Granby en 2012, la jeune fille en a fait du chemin depuis.

Montréal Campus: Comment as-tu vécu tous ces changements depuis Granby?
Safia Nolin: J’ai reçu une bourse de 1000$ après Granby; la première chose que j’ai faite a été de courir m’acheter une guitare qui a de l’allure (rires). Ça s’est passé très vite tout ça, je n’avais pas vraiment d’attentes face au concours donc ça a été un choc de gagner. Malgré tout, j’en suis très heureuse. Et puis, ça m’a permis de rencontrer plusieurs de personnes vraiment intéressantes. Je n’avais pas beaucoup d’amis à Québec où je vivais, donc ça fait vraiment changement d’avoir toute cette vie quand je viens à Montréal.

MC: Ta musique est très douce et planante, est-ce un choix naturel?
SN: J’aime bien faire de la musique triste (rires). C’est sûr que j’aime quand la musique est un peu plus rentre-dedans. D’ailleurs, je suis entrain de composer des pièces qui bougent un peu plus. Mais en général, si je fais plusieurs chansons, c’est sûr que 75% d’entre elles seront douces.

MC: Quelles sont tes influences?
SN: J’écoute beaucoup Dallas Green de City and Colour. Sinon, j’adore certains gros noms comme Karkwa et Arcade Fire. Mon iPod est souvent sur shuffle, mais j’écoute plusieurs genres de musique en général, autant du country que du folk. J’écoute aussi beaucoup de hip-hop comme Alaclair Ensemble que j’ai d’ailleurs manqué en show hier… parce que je dormais!

MC: La chanson Igloo – grâce à laquelle tu as remporté le prix SOCAN – parle de ta vie dans un appartement mal isolé à Limoilou (Québec). À quel point l’endroit où tu vis influence ta musique?
SN: Ça a beaucoup d’influence. J’ai déjà vécu à plusieurs endroits à Québec dont St-Ferréol-les-Neiges où j’y ai beaucoup composé. C’était un coin très calme, mais beau, ça m’inspirait beaucoup. En ce moment, je vis à Granby mais je vais bientôt déménager à Montréal. Attendez-vous à ce que mes chansons aient du name-dropping de rue, quand j’y serai!

MC: Tu fais partie d’une vague d’artistes féminines très folk comme Les Soeurs Boulay, Lisa Leblanc. Comment trouves-tu ta place à travers tout ça?
SN: Grâce à mes cheveux (rires). Non sérieusement, c’est sûr qu’il y a beaucoup d’artistes très talentueux folk qui ont émergé depuis, je trouve ça cool. Je pense que je me démarque autant par mes chansons que dans mon style.

MC: Y a-t-il un album à venir ou des collaborations? Quels sont tes projets pour la suite?
SN: Je suis vraiment ouverte à tout type de collaboration, il y a plein d’artistes talentueux au Québec. Dans mes shows, je joue soit seule ou avec un band; je trouve ça vraiment enrichissant de pouvoir travailler avec d’autres artistes. J’en apprends beaucoup. Pour l’instant, je compose des chansons, mais idéalement, il va y avoir un album pour l’année prochaine. Je vais essayer de ne pas avoir que deux chansons à mon répertoire! (rires).

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