Une vague de désaffiliation frappe actuellement la Fédération étudiante collégiale du Québec (FECQ). Elle accuse l’Association pour une solidarité syndicale étudiante (ASSE) d’être à l’origine d’une campagne de désaffiliation pour lui nuire.
«On trouve ça décevant qu’en temps de solidarité il y ait des associations qui désirent en détruire d’autres, déplore le vice-président de la FECQ, Vincent-Olivier Bastien. On devrait travailler avec eux et sur le Sommet sur l’éducation, mais on doit plutôt se défendre contre des attaques.»
Lesdites «attaques» proviennent principalement de la part de membres de Cégeps non affiliés à la FECQ. L’Association étudiante du Cégep de Saint-Laurent, affiliée à l’ASSE, s’est d’ailleurs dotée d’un mandat de «destruction des fédérations», dans un but d’autonomie de chacune des associations étudiantes facultaires. Elle estime que les fédérations ont un grave problème de démocratie et que la FECQ manque de transparence. Les représentants de Saint-Laurent entendent être présents tout au long du processus de reconsidération au Cégep de Rosemont, qui a lieu mercredi, ce que la FECQ considère comme du «maraudage».
Toutefois, l’ASSE s’en défend, allant jusqu’à demander des excuses à la FECQ pour la «campagne de salissage» à son endroit. «L’Association ne prêche pas la désaffiliation. Il est important de réitérer que cela provient d’une volonté locale», explique le porte-parole Jérémie Bédard-Wien. Il ajoute toutefois que l’ASSE a «besoin de ces Cégeps pour mener ce mouvement vers la gratuité scolaire».
Une gestion critiquée
Alain Breault, permanent à l’exécutif du Cégep de Granby-Haute-Yamaska, déplore le refus de la FECQ de respecter les votes de désaffiliations tenus dans certains Cégeps. Ces derniers doivent absolument se conformer aux règlements de la Fédération pour que leur désaffiliation soit reconnue comme valide. «Les règlements locaux devraient primer sur ceux de la fédération affiliée», selon le permanent.
La FECQ maintient toutefois qu’elle respecte les règlements, établis conjointement par la Fédération et les Cégeps. «Une désaffiliation se passe par référendum, avec un contrôle référendaire», explique Vincent-Olivier Bastien. La procédure de la FECQ permet de délimiter le nombre de jours de campagne d’information avant le référendum, le budget maximal alloué à cette campagne et la présence d’externes de la Fédération dans le Cégep qui votera.
Jusqu’à maintenant, trois Cégeps se seraient désaffiliés. La FECQ entend respecter la décision des institutions s’étant soumises aux règlements, comme les Cégeps de Granby-Haute-Yamaska et de Rimouski, mais conteste le vote d’Alma, car il s’est fait sans le contrôle référendaire exigé.
Crédit photo: Patrick Sanfaçon
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