Plus d’une centaine de militants se sont rassemblés au Forum sur le syndicalisme étudiant (FSE), qui se tenait les 13 et 14 octobre dernier à l’UQAM. À travers des ateliers axés sur la réflexion, les participants ont pu revenir sur le mouvement étudiant et ses conséquences.
L’événement organisé par l’Association facultaire étudiante des sciences humaines (AFESH) accueillait plusieurs membres de groupes syndicaux ainsi que des organisations militantes. Profs contre la hausse, l’École de la Montagne Rouge, Force étudiante critique et le Groupe internationaliste ouvrier étaient au rendez-vous pour ce forum à saveur post-printemps érable. Ils ont pu discuter de thèmes comme l’apport politique des groupes artistiques en temps de grève et l’histoire des luttes étudiantes et syndicales à l’UQAM.
La question qui s’est cependant retrouvée au cœur du forum est sans doute celle de la grève sociale, concept qui en a laissé plusieurs perplexes. Les panélistes présents ont d’ailleurs souligné la difficulté à définir clairement la notion de grève sociale, qui aurait rendu plusieurs personnes réticentes à participer au mouvement de grève du printemps dernier.
Un événement attendu
Plusieurs militants attendaient depuis la fin de la grève étudiante un rassemblement qui leur permettrait de faire le point sur le syndicalisme étudiant et ses contraintes.
La pression était d’ailleurs pesante pour l’AFESH, qui organisait l’événement. Selon le porte-parole du FSE, Frank Lévesque-Nicol, la grève qui s’est terminée subitement par le retour en classe en août dernier est considérée par une partie des militants comme un échec. «Ce qu’on espère avec le forum, c’est que ça redonne de la motivation aux étudiants pour l’avenir du mouvement étudiant, que ça aide tout le monde à passer par dessus le deuil de la grève. On veut donner une chance au mouvement de se remettre à neuf» affirme-t-il.
Pour Alice, une étudiante au baccalauréat en travail social à l’UQAM, le FSE était une opportunité à ne pas manquer. «C’est la première occasion que j’ai d’avoir un feed-back sur ce que le monde a vécu et sur ce qu’on en pense, explique-t-elle. Je referais la grève demain!»
Crédit photo: Samuel Fortin-Lambert
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