Des associations étudiantes de l’UQAM préfèrent attendre avant de crier victoire à l’abolition de la hausse des frais de scolarité. À la suite de l’élection du Parti québécois (PQ) au gouvernement, elles ont tour à tour tenu une assemblée générale afin de faire un bilan de la grève.
Rappelons que Pauline Marois s’est engagée, au cours de la campagne électorale, à abolir la hausse des frais de scolarité et la loi 12. Le lendemain de son élection, elle a même indiqué qu’une telle annulation serait possible par décret ministériel.
Ces promesses viennent joindre celles de l’Association facultaire étudiante de science politique et droit (AFESPED), des sciences humaines (AFESH) et des arts (AFEA), qui demandent au gouvernement Marois l’annulation intégrale de la hausse de 2012 d’ici le début de la session d’automne, soit le 1er octobre.
Le coordonnateur général de l’AFESPED, Daniel Crespo, demeure confiant que la hausse prévue pour l’automne 2012 soit annulée, mais sans plus. «C’est seulement sur le point précis de la hausse 2012 qu’on peut obtenir un gain et c’est là-dessus que nous allons plancher afin de s’assurer que ça soit un gel et non une augmentation indexée au coût de la vie, comme le propose le Parti québécois.»
Mais pour le secrétaire à la coordination de l’AFESH, Frank Lévesque-Nicol, le printemps érable n’est pas chose du passé. «Le mouvement étudiant est bien organisé et ça devient donc un incitatif pour que le Parti québécois respecte son engagement de retirer la hausse de 2012.» L’AFESPED, l’AFESH et l’AFEA demandent également un arrêt des poursuites judiciaires liées au mouvement étudiant.
Fonds d’urgence et ASSÉ
La mise sur pied par l’UQAM d’un fonds d’urgence de 100 000 $ par le Service de la vie étudiante, pour aider les étudiants dans le besoin, crée un malaise à l’AFESPED et à l’AFEA. La raison? Pour être admissible au fonds, l’administration de l’université exige des étudiants de ne pas être en grève. Selon ces associations, la direction utilise ainsi des motifs politiques pour empêcher des Uqamiens d’avoir droit à cette aide.
Les membres de l’AFESPED et de l’AFEA ont donc décidé de contribuer à ce fonds seulement s’il devient accessible à tous. L’AFESPED, qui a tenu son assemblée générale le 7 septembre, pourrait y verser un montant de 3 000 ou 4 000 $. Dans le cas contraire, l’exécutif pourrait étudier la possibilité d’octroyer directement cet argent à des membres de l’AFESPED, a indiqué Daniel Crespo.
De son côté, l’Association facultaire étudiante des langues et communication (AFELC) a décidé d’injecter 5 000 $ au Fonds inter-UQAM et un autre 5 000 à 6 000 $ à son comité de solidarité qui permet d’aider ses membres dans le besoin.
L’AFELC s’est par ailleurs affiliée à l’Association pour une solidarité syndicale étudiante (ASSÉ) après un vote en assemblée générale le 6 septembre dernier. L’AFESPED pourrait emboîter le pas rapidement. Une campagne d’affiliation avec l’ASSÉ est d’ailleurs en cours. Les membres seront invités à se prononcer durant la dernière semaine de septembre sur cette proposition.
Il faut aussi souligner que les membres de l’AFEA ont, en assemblée générale, mis fin à la grève vendredi dernier. Ces étudiants sont ainsi les derniers de l’UQAM à retourner en classe, alors qu’ils avaient été les premiers à voter pour la grève générale illimitée.
L’Association étudiante du secteur des sciences (AESS) n’a finalement pas pu tenir son assemblée générale lundi, en l’absence du quorum requis. La reprise de la session d’hiver condensée pourrait expliquer la faible présence d’étudiants. Pour cette raison, l’AESS préfère ainsi attendre au début de la session d’automne pour convoquer ses membres à une prochaine assemblée générale. La date avancée pour l’instant est le 9 octobre.
Plus de détails à venir.
Crédit photo: Archives Montréal Campus
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